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Aoun : L’essentiel n’est pas d’arriver à Baabda, mais de réussir dans sa mission

C ’est un Michel Aoun au meilleur de sa forme qui a répondu hier soir aux questions de la LBC, poursuivant sur sa lancée dans les critiques à l’égard du gouvernement et du leader du PSP, Walid Joumblatt. Le général a rendu le gouvernement responsable de la situation sécuritaire et il a affirmé qu’on ne peut pas accuser les services puisqu’ils sont inexistants, les accusations successives ayant, selon lui, eu pour conséquence de les paralyser. Le général Aoun a aussi évoqué le cas du Conseil constitutionnel, affirmant que ceux qui veulent paralyser son action ont probablement peur des recours présentés par le courant qu’il dirige contre l’élection de certains députés. Michel Aoun n’a pas épargné Saad Hariri, déclarant qu’il a noué des alliances contre nature pendant les élections, qui ont abouti à la situation de quasi-éclatement dans laquelle se trouve aujourd’hui le gouvernement. Le général a éludé la question sur sa candidature à la présidence de la République, déclarant qu’il n’y a pas encore pensé. Mais il a ajouté qu’il ne peut empêcher les membres du Courant patriotique libre de souhaiter qu’il soit élu à cette fonction, même s’il s’est réservé le droit de décider de présenter ou non sa candidature en temps voulu. Il a aussi une fois de plus démenti avoir conclu un compromis avec qui que ce soit pour pouvoir rentrer au Liban, affirmant que ce retour est un droit et qu’il ne doit rien à personne sur ce sujet. En réponse à une question, le général a estimé que pour une partie des Libanais, il est le candidat idéal à la présidence. « Mais ce qui compte ce n’est pas d’arriver à Baabda, mais de réussir dans sa fonction », a-t-il déclaré. Le général a nié avoir envoyé son gendre, Gebrane Bassil, à Damas (ce qu’avait d’ailleurs démenti Bassil lui-même), ajoutant qu’il n’a pas besoin d’intermédiaire pour se rendre en Syrie, mais lorsqu’il le fera, il ira la tête haute et non en secret. « Je ne suis actuellement pas au pouvoir pour établir des pourparlers avec la Syrie au sujet des frontières », a déclaré le général, qui a ajouté que s’il recevait une invitation et si certaines conditions sont remplies, il pourrait aller en Syrie, tout comme il pourrait se rendre aux États-Unis et en France s’il recevait des invitations en ce sens. Au sujet du rapport Mehlis, le général a estimé que pour l’instant, les pronostics sont contradictoires. « Mais en ce qui nous concerne, nous souhaitons vivement que dans le rapport, les responsabilités soient clairement établies et que chacun assume les siennes. Je ne couvrirai personne si sa responsabilité est établie dans le rapport ». Aoun a aussi refusé de faire assumer à une communauté la responsabilité du crime, si le coupable dénoncé appartient à une confession déterminée. Selon le général, l’enquête de Mehlis n’obéit pas à la politique des États-Unis. En réponse à une question, il a reconnu qu’il a failli rencontrer le secrétaire général du Hezbollah mais que ce rendez-vous a été reporté à la dernière minute pour des raisons de sécurité. Selon lui, tout réchauffement de la situation à la frontière n’est pas dans l’intérêt du Liban et il est revenu sur la question des personnes qui se sont réfugiées en Israël, rappelant qu’il n’a jamais réclamé une amnistie en leur faveur, mais un jugement équitable.Au sujet des armes du Hezbollah, le général a affirmé qu’il y avait une double décision sécuritaire et il a ajouté que l’existence de ces armes pouvait entraîner des conséquences graves pour le Liban, en raison de l’insistance de la communauté internationale pour obtenir le désarmement de ce parti. Il a toutefois ajouté : « Je ne porterai pas les armes pour convaincre le Hezbollah de mon point de vue. » Enfin, le général a répondu évasivement concernant sa crainte éventuelle d’une alliance entre Joumblatt, Geagea et Hariri, affirmant que les alliances font partie de la démocratie et qu’il n’en craint aucune.

C ’est un Michel Aoun au meilleur de sa forme qui a répondu hier soir aux questions de la LBC, poursuivant sur sa lancée dans les critiques à l’égard du gouvernement et du leader du PSP, Walid Joumblatt. Le général a rendu le gouvernement responsable de la situation sécuritaire et il a affirmé qu’on ne peut pas accuser les services puisqu’ils sont inexistants, les accusations...