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Diplomatie Beyrouth et Moscou d’accord pour une réactivation de la « feuille de route » du quartette

Retour de congé, l’ambassadeur de Russie, Sergueï Boukine, a fait connaissance hier avec le ministre des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh. À l’issue de leur entretien au palais Bustros, ils ont souligné que leurs gouvernements respectifs estiment que la « feuille de route » régionale du quartette (ONU, USA, UE et Russie) doit être appliquée complètement, précisant que c’est dans un tel cadre que le retrait israélien de Gaza doit s’insérer. Salloukh a dit qu’il faut initier des mesures, suite au retrait de Gaza, pour que les Palestiniens aient bientôt leur État. Il a mis en garde contre des manœuvres qui prouveraient qu’Israël n’œuvre pas pour la paix. Le ministre a pressé le quartette de donner corps rapidement à son plan, pour la libération des territoires palestiniens occupés, du Golan et de Chebaa en vue d’une paix totale et équitable au Moyen-Orient, sur base, notamment, du projet arabe adopté lors du sommet de Beyrouth. Salloukh a donc débattu du dossier régional avec l’ambassadeur russe. Mais non sans évoquer le Liban-Sud et plus particulièrement le dossier inquiétant des mines antipersonnel plantées dans cette région par Israël, qui n’en fournit pas le plan. Boukine pour sa part a souligné que la Russie, en tant que coparrain du processus de paix et membre du quartette, accueille favorablement le retrait israélien de Gaza, en ajoutant que ce développement doit nécessairement s’inscrire dans le cadre d’une application de la « feuille de route » qui vise à faciliter une solution globale équitable du conflit israélo-arabe. Le diplomate insiste : nous ne voulons pas, dit-il, que le retrait israélien de Gaza soit un acte isolé, dissocié de la « feuille de route ». Ajoutant qu’il faut rendre justice au peuple palestinien et assurer son droit de disposer d’un État indépendant. Prié de dire si le président Poutine allait lancer une nouvelle initiative en vue de la reprise de pourparlers de paix entravés par Sharon, l’ambassadeur a relevé que Moscou maintient un contact étroit avec les protagonistes, les Palestiniens et les Israéliens. Il a indiqué qu’il y a quelques jours, Poutine a eu une conversation téléphonique avec Mahmoud Abbas au sujet du retrait de Gaza, répétant que Moscou reste également en contact avec Israël et avec les autres membres du quartette et ne cesse de s’activer en faveur de la paix. Légalité et stabilité Et la 1559 ? Et la 1614 ? Boukine répond que ces sujets ont été abordés avec les Libanais, la position de Moscou étant que ces résolutions doivent être naturellement appliquées. Mais le Hezbollah, soutenu par le mouvement Amal et par d’autres franges, rejette la 1559… « Je ne parle pas au nom d’un parti », rétorque sèchement le diplomate qui, matraqué de nouvelles questions sur ce sujet sensible, déclare : « La 1559 est un verdict de la loi internationale que nous devons tous respecter, en même temps que nous respectons la légitimité de l’ONU. Le Liban a admis la 1559, et nous avons approuvé sa prise de position à cet égard. C’est-à-dire que, pour nous, la résolution doit certes être appliquée, mais sans porter atteinte à la stabilité intérieure du Liban. La paix et la quiétude de ce pays sont en effet l’une de nos plus importantes préoccupations en Russie. Il en va de même, croyons-nous comprendre, pour le peuple libanais. Nous estimons, en ce qui concerne les divers points de la 1559, que le peuple libanais et les autorités de ce pays doivent cristalliser une décision nationale au sujet d’une formule d’exécution de ladite résolution. » Interrogé sur les perspectives relatives au Liban-Sud, le diplomate a appelé les protagonistes, le Liban et Israël à la retenue, à veiller au maintien du calme le long de la ligne bleue, avec le concours de la Finul. Enfin, au sujet de l’explosion de Zalka, l’ambassadeur Boukine a stigmatisé les attentats terroristes qui visent à déstabiliser le Liban.
Retour de congé, l’ambassadeur de Russie, Sergueï Boukine, a fait connaissance hier avec le ministre des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh. À l’issue de leur entretien au palais Bustros, ils ont souligné que leurs gouvernements respectifs estiment que la « feuille de route » régionale du quartette (ONU, USA, UE et Russie) doit être appliquée complètement, précisant que c’est...