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Actualités - CHRONOLOGIE

La présidence rappelle les « malversations » du député à la Caisse des déplacés et Andraos accuse le chef de l’État de tous les maux La polémique à son paroxysme entre Baabda et Andraos

La polémique se poursuit, avec des variations sur le même thème, le départ du chef de l’État, entre M. Antoine Andraos, député de Aley, et la présidence de la République. Dans une conférence de presse qu’il a tenue hier, place de l’Étoile, M. Andraos a repris sa campagne contre le président Émile Lahoud, réagissant vivement à la réponse de Baabda, dimanche, au discours qu’il avait prononcé devant le Palais de justice, lors de la journée sportive organisée par les Forces libanaises. « J’ai le droit, en tant que député, de réclamer son départ, conformément à mes convictions politiques et en signe de fidélité au sang versé par Rafic Hariri et ses compagnons. Le président Lahoud ne doit pas oublier que je n’ai pas voté en faveur de la funeste prorogation de son mandat qui a drainé des catastrophes pour le Liban », a déclaré le député. Selon lui, « c’est le président Lahoud qui a permis au système sécuritaire syrien d’entrer au Liban, avec le commanditaire suprême, Jamil el-Sayyed, et son ombre, Moustapha Hamdane, au point que les gens s’interrogent sur les raisons pour lesquelles il maintient cet homme suspect que l’enquêteur international (Detlev Mehlis) a interrogé dix heures durant ». M. Andraos a ensuite reproché au chef de l’État d’avoir « porté un coup sévère aux postes chrétiens dans l’Administration et de s’être rendu par la suite à Dimane pour se faire pardonner par le patriarche Sfeir, en insistant sur la nécessité de tenir compte de l’équilibre national dans les nominations administratives, dans une tentative de se renflouer au niveau chrétien, sachant qu’il est le champion de la prorogation, en commençant par l’armée pour arriver à la présidence de la République ». M. Andraos a reproché au chef de l’État d’être à l’origine de « l’exil du général Michel Aoun, de l’incarcération du chef des Forces libanaises, Samir Geagea, des rafles dans les rangs de jeunes opposants, le 7 août 2001, de la fermeture de la MTV, de la paralysie des institutions constitutionnelles, et de la dégradation à tous les niveaux politiques et économiques ». M. Andraos devait conclure en s’adressant au général Aoun pour lui demander de « se rappeler de l’identité de ceux qui l’ont exilé et qui s’en sont pris à ses jeunes partisans », et soulignant que « les résidus du système sécuritaire libano-syrien se rendent chez lui, dans l’espoir d’un renflouement, après avoir été rejetés par la population le 14 mars ». La réponse de Baabda aux propos du parlementaire n’a pas tardé. « Le député Antoine Andraos a exploité cette fois la tribune de la Chambre pour adopter, dans un langage qui ne convient pas à un représentant de la nation, une série de positions dont certaines sont provocatrices alors que d’autres manquent de réalisme, de précision et de sincérité », a indiqué la présidence de la République dans un communiqué. Selon Baabda, « ces positions dénotent l’embarras du député lorsque ses exploits à la présidence de la Caisse des déplacés ont été évoqués, sachant qu’il s’agit de vérités confirmées dans les registres du ministère et de la Caisse des déplacés, ainsi que dans les dossiers de l’Inspection centrale, emplis d’infractions enregistrées sous le mandat du député et portant sur des affaires de dilapidation de fonds publics, d’octroi d’indemnités à des gens qui ne les méritent pas, de paiement d’indemnités et d’aides financières à des personnes fictives ou à la même personne, mais sous différents titres et noms ». Le communiqué de Baabda cite ensuite une lettre « adressée le 20 février 2001 par le ministre des Déplacés de l’époque, Marwan Hamadé, au président de l’Inspection centrale qui s’était saisie des infractions de la Caisse des déplacés, pour lui demander de ne pas en parler parce que cette affaire pourrait avoir des répercussions négatives sur la sécurité sociale et économique, et affecter sérieusement la coexistence au Liban ». « Le député Andraos aurait dû répondre dans sa conférence de presse à ces informations consignées qui révèlent ses pratiques à la tête de la Caisse des déplacés et non pas les éluder pour évoquer des sujets qui n’auront aucun impact sur les Libanais car ces derniers savent établir une distinction entre les positions nationales prises par le chef de l’État (…) et celles qui s’inscrivent dans le cadre du clientélisme, du suivisme et de la flagornerie mesquine, et dont le seul but est d’avoir un poste ou un rôle déterminés. »
La polémique se poursuit, avec des variations sur le même thème, le départ du chef de l’État, entre M. Antoine Andraos, député de Aley, et la présidence de la République.
Dans une conférence de presse qu’il a tenue hier, place de l’Étoile, M. Andraos a repris sa campagne contre le président Émile Lahoud, réagissant vivement à la réponse de Baabda, dimanche, au discours...