Les Nations unies commémorent l’attentat contre leur siège à Bagdad

Les Nations unies ont commémoré, hier, l’attentat qui avait eu pour cible leur siège à Bagdad et qui avait coûté la vie à des dizaines de personnes, dont le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Irak, Sergio Vieira de Mello. Une cérémonie a été organisée à la Maison des Nations unies, place Riad el-Solh, pour rendre hommage aux victimes de l’attentat terroriste qui avait visé ceux qui œuvraient pour la paix. Prenant la parole, le chef du Centre d’information des Nations unies à Beyrouth, Nagib Friji, a invité les personnes présentes « à une minute de silence en hommage aux collègues qui ont péri dans l’attentat ». M. Friji a présenté ses excuses au nom de l’ONU à tous ceux qui fréquentent le centre-ville de Beyrouth, pour les mesures de sécurité prises autour de la Maison des Nations unies. « Ces mesures ont été appliquées, a-t-il indiqué, pour préserver le partenariat entre le Liban et l’ONU afin de parvenir à la paix, à la sécurité et au développement, thèmes primordiaux pour l’humanité mais devenus malheureusement la cible d’une minorité terroriste. » La représentante permanente du PNUD au Liban, Mona Hammam, a ensuite donné lecture du message du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan. « Deux ans ont passé sur l’attentat terroriste qui avait visé notre siège à Bagdad et jusqu’à présent les familles des victimes tentent de panser leurs blessures. Deux ans déjà et la justice n’a pas pris son cours car le criminel n’a toujours pas été identifié. » « La commémoration du 19 août est une occasion de nous souvenir de nos collègues qui nous ont quittés et de penser aux meilleurs moyens de poursuivre la mission pour laquelle ils sont tombés », a-t-elle dit. Prenant la parole, l’ancien représentant permanent du PNUD au Liban, Ross Mountain, a rappelé que le peuple irakien fait face toujours aux offensives. Il fait face à des centaines de pertes humaines. De son côté, l’ancien représentant de la Ligue arabe auprès des Nations unies, Clovis Maksoud, a mis l’accent sur « le paradoxe de la promesse de démocratie en Irak, qui s’est transformé en un enfer ». Il a appelé « les pays arabes et la communauté internationale à œuvrer pour réactiver le rôle des Nations unies dans le règlement des conflits d’une façon pacifique ». « L’ONU est la seule habilitée à jouer un rôle objectif dans le règlement des conflits », a-t-il conclu.