Cri d’alarme de la YASA : Les chantiers non protégés, cause première des accidents de voiture

Le nombre d’accidents de la route a atteint un chiffre record cette année (jusqu’aujourd’hui), a mis en garde hier l’Association de jeunes pour l’éveil social (YASA). L’association soulève particulièrement les cas record de morts et de blessures causées par les chantiers non protégés et non conformes aux règles de la sécurité publique. « Avec la mort d’un jeune homme de vingt-six ans, Milad Aziza, qui est tombé il y a quelques jours dans un de ces chantiers non protégés dans l’une des grandes villes du Liban-Nord, le nombre d’accidents et de blessures dus au non-respect des normes de la sécurité publique sur les chantiers a atteint un nombre record », lit-on dans le communiqué de la YASA. Celle-ci, en collaboration avec l’Association de la recherche scientifique, a recommandé une série de mesures d’urgence pour mettre fin à cette hécatombe : 1. Les études effectuées par la YASA sur une comparaison avec des pays industrialisés montrent l’importance d’un surplus de prudence de la part des automobilistes près des chantiers. 2. Les conducteurs sont souvent peu respectueux de la limite de vitesse imposée, ce qui aggrave la situation. La YASA demande que ces excès de vitesse fassent l’objet de procès-verbaux systématiques. 3. Pour leur part, les entrepreneurs doivent appliquer les normes de sécurité publique autour de leurs chantiers. Selon les estimations de la YASA, les normes appliquées au Liban sont inférieures aux normes minimales exigées dans le monde. 4. Les consignes des ouvriers chargés de diriger le trafic en agitant des drapeaux doivent être respectées par les automobilistes, notamment de nuit. 5. Il est indispensable que ces ouvriers soient facilement visibles par les automobilistes à partir d’une certaine distance. 6. Il faudrait assurer au CDR, au ministère des Travaux publics et aux municipalités des équipements pour surveiller la conformité aux règles de sécurité publique de manière immédiate, avant que les accidents ne se multiplient. 7. La YASA demande enfin aux Forces de sécurité intérieure (FSI) d’appliquer de manière plus stricte la loi sur les contrevenants irrespectueux de la sécurité publique. L’association a une fois de plus appelé le Parlement à adopter sans plus tarder le code de la route qui lui a été présenté par Mohammed Kabbani, président de la commission parlementaire des Travaux publics et des Transports, en juin 2005, vu que l’actuel code de la route, à plus de 38 ans d’âge, est devenu désuet, selon elle.