Liban-Sud Le Hezbollah a pris ses précautions à la frontière en prévision du retrait israélien de Gaza

Au moment où les Nations unies pressent le Liban d’étendre son autorité sur l’ensemble du territoire et affirment vouloir engager des pourparlers à ce sujet avec les autorités libanaises, le Hezbollah annonce des mesures prises à la frontière sud du pays en prévision du retrait israélien de Gaza, à partir du 17 août. « Le Hezbollah a pris ses précautions à la frontière libano-israélienne en prévision d’éventuelles agressions israéliennes (contre le Liban) à la veille du retrait de Gaza », a affirmé hier M. Mohammed Raad, chef du bloc parlementaire du Hezbollah, dans une déclaration à l’agence al-Markaziya. Il a précisé que la formation à laquelle il appartient a « de toute façon pris des arrangements sérieux pour faire face à toute attaque israélienne ». « Avec (le Premier ministre israélien Ariel) Sharon, nous devons nous attendre à tout », a-t-il poursuivi, précisant que le Hezbollah considère qu’un retrait israélien de Chebaa « est une option au sujet de laquelle l’ennemi israélien n’a toujours pas pris de décision ». Dans le même temps, le commandant de la Finul, le général Alain Pellegrini, qualifiait de « calme » la situation à la frontière. Un autre député du Hezbollah, Hussein Hajj Hassan, a pour sa part estimé que la résolution 1614 sur le renouvellement du mandat de la Finul ne tient pas dans sa partie appelant le Liban à déployer l’armée à la frontière. Selon lui, les forces régulières « sont déjà présentes à la frontière à travers la force mixte (armée-FSI) qui comprend près de 3 000 agents de l’ordre ». « L’armée se trouve même dans la bande frontalière, sauf si on veut qu’elle soit déployée au niveau des barbelés afin qu’elle protège la frontière nord de la Palestine et les colonies occupantes », a ajouté M. Hassan.