Imposante délégation libanaise à Ryad pour les obsèques du souverain saoudien Lahoud : Fahd vouait une sollicitude particulière au Liban

Le chef de l’État, le président Émile Lahoud, s’est rendu hier à Ryad pour les obsèques du roi Fahd, à la tête d’une délégation comprenant le président de l’Assemblée nationale, Nabih Berry, le président du Conseil, Fouad Siniora, le vice-président de la Chambre, Farid Makari, les ministres Faouzi Salloukh, Michel Pharaon, Tarek Mitri, Charles Rizk et Mohammed Safadi. Également à bord du même avion, les présidents des Ordres de la presse et des journalistes, Mohammed Baalbacki et Melhem Karam. Les officiels libanais ont été reçus à l’aéroport de Ryad par le gouverneur de la cité, Salman ben Abdel Aziz, entouré de membres de la famille royale ainsi que du chargé d’affaires libanais, Ali Ghazzaoui, et du personnel de l’ambassade. Le chef de l’État a gagné ensuite le palais, où il a rencontré nombre de personnalités étrangères, dont le président de la République tchèque Vaclav Klaus et l’émissaire de Pékin, le vice-Premier ministre Huay Lieng Yui. Le président Lahoud a prononcé le mot suivant : « Le Liban, président, Parlement, gouvernement et peuple, partage avec le royaume saoudien frère la douleur de la perte du gardien des deux mosquées, le roi Fahd ben Abdel Aziz, que Dieu ait son âme. Disparu à l’issue d’une existence consacrée au service de sa patrie, de son peuple, de la nation arabe et islamique, en défendant de justes et légitimes causes. Le Liban vient au royaume le cœur étreint de tristesse à la suite de la perte immense laissée par le décès du roi Fahd, pour certifier sa fidélité à un homme qui avait voué une sollicitude particulière aux Libanais comme à leur pays, soit à travers des initiatives politiques, notamment le parrainage de l’accord de Taëf, devenu un nouveau pacte national libanais, soit à travers son appui au redressement économique du Liban, ou le soin apporté à soutenir les affaires des ressortissants libanais, dans le royaume ou ailleurs. Le Liban se souvient avec estime et avec reconnaissance des positions du grand disparu, de la voix de modérantisme qui marquait ses initiatives, notamment en vue de renforcer la solidarité arabe ou de réaliser l’entente autour des justes causes arabes, pour les défendre dans les instances régionales ou internationales, en rapprochant les points de vue des frères, en les rassemblant. En adressant nos condoléances au peuple saoudien frère, nous exprimons notre pleine confiance de voir le royaume poursuivre, sous la conduite de Sa Majesté le roi Abdallah ben Abdel Aziz et de Son Altesse le prince héritier Sultan ben Abdel Aziz, la voie tracée par le grand disparu, par loyauté à l’égard de sa mémoire et engagement à l’égard d’une ligne permettant au royaume de garder une position avancée dans le concert des nations, parmi les pays arabes et musulmans. » Le président Lahoud et la délégation officielle ont par la suite présenté leurs condoléances au roi Abdallah, au prince Sultan et à la famille royale. Signalons que les dignitaires religieux libanais ont également constitué une délégation qui s’est rendue à Ryad. Elle comprend le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, Mgr Boulos Matar, évêque maronite de Beyrouth représentant le patriarche Sfeir, Mgr Élias Korbane, représentant le patriarche grec-orthodoxe Ignace IV Hazim, Mgr Sélim Ghazal, représentant le patriarche grec-catholique Grégoire III Lahham. Des ministres ont également fait le voyage : Hassan Sabeh, Khaled Kabbani, Ahmed Fatfat, Jean Oghassepian. Ainsi que des députés, dont Gébran Tuéni, Nicolas Fattouche, Robert Ghanem, Bassem el-Sabeh. Et des pôles des médias écrits, dont Talal Selmane, Abdel Ghani Salam, Salah Salam, Hani Hammoud. Ainsi que le président de l’Ordre des ingénieurs, Samir Doumit, et de nombreux notables, dont Georges Skaff et Toufic Sultan.