Gouvernement- Passation des pouvoirs au ministère des Déplacés « La clôture du dossier du retour, une question financière », assurent Hamié et Tohmé (Photo)

La clôture du dossier du retour des déplacés est surtout une question financière. C’est ce qu’ont assuré hier l’ancien et le nouveau ministres des Déplacés, Adel Hamié et Nehmé Tohmé, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs qui a eu lieu au siège du ministère et qui s’est déroulée en présence du directeur de la Caisse centrale des déplacés, Fadi Aramouni, et de plusieurs hauts fonctionnaires. M. Hamié a insisté sur le fait que, malgré la courte période qu’il a passée à la tête du ministère, il s’est forgé la conviction que « la clôture du dossier du retour des déplacés ne dépend plus que du facteur financier, et ne repose plus que sur la volonté des concernés à déployer tous leurs efforts pour aplanir les obstacles qui empêchaient jusqu’alors sa résolution ». Il a mis en garde contre le fait que « les atermoiements pourraient créer de nouveaux problèmes ». Par ailleurs, M. Hamié a rappelé que son ministère avait réalisé la réconciliation dans les villages de Baawarta et de Daqoun, et qu’il ne restait plus que les villages du Chahhar-Ouest dans le caza de Aley, de Brih dans le Chouf et de Kfarsalwane à Baabda. Pour sa part, M. Tohmé a précisé que le gouvernement dont il fait partie « est placé sous le signe de la réforme et du développement, auxquels j’ajouterais la réconciliation, dont un des épisodes les plus importants était la libération de Samir Geagea et des détenus de Majdel Anjar et de Denniyé ». Selon lui, le retour des déplacés dans toutes les régions du pays est indispensable pour compléter la réconciliation. « Mais le dossier du retour des déplacés requiert de l’argent, a-t-il poursuivi. Or, durant tout le temps que j’ai suivi ce dossier, l’argent n’a pas été assuré de manière complète, les sommes étant débloquées au compte-gouttes. » Il a cependant noté la volonté affichée par les présidents de la République et du Conseil, durant le Conseil des ministres, d’ajouter une clause relative à la clôture définitive de ce dossier après 15 ans. « Nous savons que le gouvernement et son Trésor passent par une étape difficile et que les priorités sont nombreuses (…), mais il faut que le retour des déplacés soit l’une d’elles », a-t-il conclu.