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Réactions - Hamadé : « Un jour arrivé avec 15 ans de retard » Une page est tournée, une autre, celle de la réconciliation nationale, est ouverte

La libération de Samir Geagea et son allocution, suivies sur le petit écran par des centaines de milliers de Libanais, ont été unanimement perçues comme un message en faveur de la réconciliation nationale qui « tourne la page du passé ». Le patriarche maronite, que le leader des Forces libanaises a remercié dans son discours, a suivi sur le petit écran les péripéties de l’accueil de M. Geagea au salon d’honneur de l’aéroport. Il n’a rien laissé transparaître sur son visage, au moment où le chef des FL l’a remercié pour l’appui sans faille qu’il a apporté à la cause de sa libération. Le patriarche avait à ses côtés l’ancien ministre Mohsen Dalloul, qui a affirmé avoir apprécié le discours de M. Geagea, mais il a ajouté : « Certes, ce discours reflète une certaine maturité, mais il doit être examiné de près. » Pour l’ancien président du Conseil, Nagib Mikati, « la libération de Samir Geagea et des détenus de Denniyé et Majdal Anjar est un aspect de la réconciliation nationale, une réconciliation indispensable si on veut tourner définitivement la page d’un passé douloureux ». Les Libanais se trouvent devant « une occasion réelle » de reconstruire leur pays sur tous les plans, a encore dit M. Mikati. Le député et ancien ministre Marwan Hamadé a affirmé : « Ce jour vient avec quinze ans de retard. S’il avait été écrit voilà 15 ans, nous aurions épargné au Liban et aux Libanais une décennie et demie de tragédies, d’hégémonie et de dégradations. » « Ce jour est jour de réconciliation, réconciliation entre des braves, et nous espérons que cette réconciliation sera générale, car nous avons tous souffert de la guerre. Les Libanais doivent savoir dépasser les drames qu’ils ont vécus », a encore dit M. Hamadé. « Par le passé, nous avons fait l’expérience de Samir Geagea et des Forces libanaises dans des circonstances difficiles, a enchaîné le ministre, mais nous les avons ensuite connus comme des alliés électoraux puis politiques, et nous souhaitons mettre cette alliance à contribution, au service du Liban, de sa souveraineté, de son redressement. » Pour le député Waël Bou Faour (PSP), « les Forces libanaises joueront un rôle dans la sauvegarde de la stabilité interne et la protection de la règle d’or libanaise consistant à concilier choix de la résistance et option démocratique ». Sortis de la grande prison « Vous êtes sortis de la grande prison, ce qui a permis de me sortir de ma petite prison. » Pour le député Samir Frangié, cette phrase extraite du discours du chef des Forces libanaises met en évidence le lien direct qui existe entre l’intifada de l’indépendance et la libération de M. Geagea, qui en est l’un des fruits. Mme Nayla Moawad a affirmé, pour sa part, que « René Moawad doit se réjouir d’en haut, car la réconciliation nationale véritable faisait partie de ses priorités, après son élection à la présidence de la République ». « Nous nous trouvons dans une phase nouvelle de l’histoire du Liban, a affirmé, de son côté, le ministre d’État Michel Pharaon. C’est la phase de l’application de l’accord de Taëf, de la réalisation de la réconciliation nationale qui s’est matérialisée aujourd’hui avec la libération de Samir Geagea, et dont nous voulons qu’elle serve aussi à l’ancrage de la démocratie, au respect des libertés et du rôle joué par les institutions, notamment la Chambre des députés et le Conseil des ministres, en insistant sur le principe de la séparation des pouvoirs, dans le cadre de la formule de coopération. » « C’est un grand jour, a déclaré le ministre Joseph Sarkis. Nous sommes heureux que Samir Geagea soit à nouveau libre et nous le sommes encore plus car l’entente nationale a été scellée de la bonne façon. » « Samir Geagea apportera du sang neuf à la vie politique libanaise », a conclu M. Sarkis. « La libération de M. Geagea confirme, une fois de plus, que le Liban ne peut vivre sans la liberté, a affirmé le député Boutros Harb, et que l’existence de prisonniers politiques au Liban est une anomalie qui jure avec le message profond de la démocratie libanaise. » « Tout a une fin, a affirmé le député Ghassan Moukheiber. Avec le retour du général Aoun et la libération de Samir Geagea, nous espérons qu’une coopération fructueuse s’établira, dans l’intérêt du Liban. » Cœur à cœur Le président Amine Gemayel a affirmé que « si par le passé, mes rapports avec Samir Geagea ont connu des hauts et des bas, aujourd’hui, nous nous sommes compris sans paroles et nous avons tourné la page de ce passé ». M. Farès Souhaid a félicité M. Geagea d’être « entré en prison comme chef chrétien et d’en être sorti comme leader national ». La Gauche démocratique a publié un communiqué dans lequel elle a considéré que la libération de M. Geagea est « un développement positif (…) qui met fin à une période au cours de laquelle la justice a été manipulée pour des règlements de comptes politiques ». Pour Nabil Boustany, « une grande partie des Libanais est sortie de prison, avec Samir Geagea ». « C’est un rêve national qui se réalise aujourd’hui », a affirmé le député Robert Ghanem.
La libération de Samir Geagea et son allocution, suivies sur le petit écran par des centaines de milliers de Libanais, ont été unanimement perçues comme un message en faveur de la réconciliation nationale qui « tourne la page du passé ».
Le patriarche maronite, que le leader des Forces libanaises a remercié dans son discours, a suivi sur le petit écran les péripéties de l’accueil...