Saad Hariri sur CNN : J’espère que Lahoud travaillera avec le cabinet dans l’intérêt du Liban (Photo)

Saad Hariri a indiqué hier qu’il avait « entièrement confiance » en l’ONU pour mener l’enquête sur l’assassinat de son père. « L’enquête va dans le bon sens », a déclaré M. Hariri dans une interview à la chaîne de télévision américaine CNN, précisant qu’il ne sait pas qui a tué son père. Interrogé sur les révélations du quotidien français Le Figaro citant le chef des enquêteurs de l’ONU, Detlev Mehlis, qui désigne le chef de la garde présidentielle, Moustafa Hamdane, comme suspect concernant l’attentat, M. Hariri déclare vouloir « avoir plus d’informations sur le sujet. Je pense (...) qu’il est nuisible de montrer quelqu’un du doigt ». « L’homme est innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit prouvée », a-t-il ajouté. L’ONU a précisé que les remarques attribuées à M. Mehlis avaient été publiées sans son autorisation. Au sujet du départ des forces syriennes du Liban, M. Hariri a dit : « Oui », elles sont (parties). « Je pense que les soldats syriens sont partis depuis un moment maintenant. J’espère que les services de renseignement syriens sont partis également», a-t-il ajouté. Concernant la participation du Hezbollah à la vie politique libanaise, alors que ce mouvement est considéré, notamment par Washington, comme une organisation terroriste, M. Hariri a souligné que son pays était « très fragile » après toutes les guerres et les occupations qu’il a subies. « Nous devons résoudre nos problèmes entre nous », a-t-il dit. Interrogé sur les dangers éventuels pesant sur sa propre vie, M. Hariri a répondu qu’il pensait qu’il y avait bien un risque. « C’est la raison pour laquelle je travaille la plupart du temps de chez moi (…). Je crois que j’ai une mission, et cette mission comporte un risque. Et ce risque, je veux le prendre » ajoute-t-il. Il a en outre « espéré et estimé que le président de la République, Émile Lahoud, travaillera avec le nouveau gouvernement dans l’intérêt du Liban », ajoutant que si la prorogation du mandat de Lahoud s’était décidée dans des circonstances différentes, son père et tout le pays auraient voté « autrement ». Par ailleurs, le chef du Bloc du futur s’était entretenu samedi matin à Koraytem avec l’ambassadeur de France au Liban, Bernard Émié. Il a également reçu l’ambassadrice de Tunisie au Liban, Naziha Zarrouk, dont la mission à Beyrouth s’achèvera bientôt, et l’ambassadeur d’Arabie saoudite, Abdelaziz Khoja, avec lequel il a discuté des relations bilatérales. Enfin, M. Hariri a reçu le nouveau ministre des Travaux publics et des Transports, Mohammed Safadi.