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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef du CPL affirme qu’il optera pour l’opposition si la formule proposée par Siniora reste inchangée « Le tiers de blocage est nécessaire pour traiter les questions fondamentales », estime Aoun

«Nous resterons dans les rangs de l’opposition si la formule gouvernementale reste telle quelle. » C’est ce qu’a affirmé hier le général Michel Aoun en commentant la dernière proposition présentée par le Premier ministre désigné, Fouad Siniora, dans le cadre de la formation du nouveau gouvernement. Lors d’une conférence de presse à Rabieh, le chef du CPL a toutefois affirmé que si cette formule est revue et corrigée, il maintiendra sa position de départ, en faveur des « quatre portefeuilles dans le cadre d’un gouvernement de 24 ». M. Aoun, qui dit avoir été informé jeudi soir par le Premier ministre désigné, Fouad Siniora, de l’éventualité de la formation d’un gouvernement extraparlementaire, a rappelé qu’il n’avait aucune objection à ce sujet tant que ses « conditions étaient maintenues ». Or, a poursuivi M. Aoun, « nous avons appris ce matin (hier), par voie de presse, que la nouvelle formule ne comprenait pas le bloc de la Réforme et du changement, ce qui nous laisse indifférents. Car, a-t-il dit, que nous soyons dans l’opposition ou au gouvernement, dans les deux cas, nous avons des responsabilités à assumer ». Dénonçant l’emprise de certains sur le pouvoir, il a rappelé que la collaboration avec le camp haririen « avait démarré sur base d’un programme politique et s’est achevée sur la répartition des quotes-parts ». Prié de commenter les informations selon lesquelles le président Émile Lahoud aurait refusé la dernière formule qui lui a été soumise, le chef du CPL a indiqué que cette décision « revenait au chef de l’État ». À ce sujet, M. Aoun a évoqué les accords de Taëf, qui, a-t-il rappelé, prévoient le respect de la coexistence, d’où « l’insistance du président à préserver le principe de la représentation populaire, afin de parvenir à un gouvernement équilibré », a-t-il dit. M. Aoun a en outre dénoncé les « manœuvres » visant à réduire la part réservée à son bloc de manière à neutraliser le « tiers de blocage » et à monopoliser la décision au sein de l’Exécutif. Or, a poursuivi Aoun, cette manœuvre suppose qu’il n’existe pas a priori une harmonie au sein du gouvernement, « mais un camp appartenant à l’opposition et un autre aux loyalistes, une logique qui va à l’encontre de nos principes politiques ». « En ce qui concerne les questions fondamentales, il est certain que personne ne peut les trancher sur base d’une majorité de deux tiers, ou d’une minorité d’un tiers, tant il est vrai qu’elles concernent l’intérêt général, a déclaré M. Aoun. Dans ce cas précis, le tiers de blocage est nécessaire pour le règlement de ces questions. Tous ceux qui ne sont pas avec le camp haririen sont considérés comme faisant partie du tiers de blocage (…), comme si nous étions devenus leurs adversaires au sein du gouvernement. C’est ce que je ne tolère pas », a conclu M. Aoun.
«Nous resterons dans les rangs de l’opposition si la formule gouvernementale reste telle quelle. » C’est ce qu’a affirmé hier le général Michel Aoun en commentant la dernière proposition présentée par le Premier ministre désigné, Fouad Siniora, dans le cadre de la formation du nouveau gouvernement.
Lors d’une conférence de presse à Rabieh, le chef du CPL a toutefois affirmé...