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Actualités - CHRONOLOGIE

DISCOVERY - Un scénario catastrophe, digne de Hollywood, élaboré par la NASA en cas de coup dur Les secouristes orbitaux à la rescousse des réfugiés de l’Espace

Irréparable, la navette Discovery, vidée de son équipage, va retomber dans l’atmosphère pour se désintégrer tandis que, sur Terre, Atlantis est préparée dans l’urgence pour s’envoler vers les astronautes réfugiés dans la Station spatiale internationale (ISS). Ce scénario catastrophe digne de Hollywood n’est autre que le plan de bataille de la NASA en prévision du lancement de Discovery demain pour assurer la survie de ses sept membres d’équipage si la navette devait être gravement endommagée au décollage, comme Columbia qui s’était désintégrée à son retour sur Terre le 1er février 2003. Le plan, intitulé « Refuge », repose sur quatre astronautes à l’entraînement depuis six mois, même s’ils espèrent ne jamais devoir mener cette mission. Son commandant est Steve Lindsey, assisté du copilote Mark Kelly et des spécialistes de mission Mike Fossum et Piers Sellers, d’origine britannique. Seul Mike Fossum n’a jamais volé dans l’espace. Ces secouristes orbitaux, tous quadragénaires, mariés, avec enfants, n’ont pas été choisis pour leurs talents de têtes brûlées, mais simplement parce qu’ils étaient les prochains sur la liste des équipages prévus pour la reprise des vols, après deux ans et demi d’interruption due à l’accident. MM. Lindsey et Kelly sont d’anciens pilotes d’essai et des vétérans des vols spatiaux. Discovery emportera avec elle des stocks de vivres et d’équipements de survie qui, si la navette était jugée « endommagée de façon critique », seraient « transférés par l’équipage vers la station », selon le plan de la NASA. « Une fois les ressources de la navette épuisée, la navette sans équipage sera désarrimée à distance par le centre de contrôle de la mission à Houston (Texas) et ira se détruire dans l’atmosphère terrestre », selon le plan de la NASA. Parallèlement, Atlantis « deviendra le véhicule de secours, et la mission sera de le lancer et de le faire arriver sur la station (orbitale) avant qu’elle soit à court de vivres », toujours selon le plan de la NASA. Les sept astronautes réfugiés, qui s’ajouteraient aux deux membres de l’équipage permanent de l’ISS, pourraient tenir plus d’un mois en orbite. Ils seraient neuf au total, dans une station conçue pour trois personnes, mettant à contribution un générateur d’oxygène connu pour sa fragilité. La mission de secours n’est elle-même pas dépourvue de risques. Le lancement devrait avoir lieu dans la hâte, sans pouvoir mener tous les tests habituels, mettant la vie de l’équipage d’Atlantis en danger, convient la Nasa qui n’envisage une telle mission qu’en dernier recours. Au retour, la navette spécialement aménagée transporterait 11 astronautes, ce qui serait aussi une première. Pour parfaire le tableau, une telle mission laisserait la NASA avec une flotte limitée à deux navettes, insuffisante pour permettre la rotation entre chaque mission, ce qui condamnerait de fait le programme spatial américain jusqu’à l’arrivée d’un véhicule de remplacement à l’horizon 2010. « Les probabilités sont tellement faibles, nous l’espérons, qu’il s’agit simplement de se couvrir avec ceinture et bretelles », a récemment commenté le directeur adjoint du programme de la navette, Wayne Hale. En attendant, cap Canaveral se prépare pour la première fois de son histoire au lancement potentiel de deux navettes, mettant les bouchées doubles pour les préparatifs de départ.

Irréparable, la navette Discovery, vidée de son équipage, va retomber dans l’atmosphère pour se désintégrer tandis que, sur Terre, Atlantis est préparée dans l’urgence pour s’envoler vers les astronautes réfugiés dans la Station spatiale internationale (ISS).
Ce scénario catastrophe digne de Hollywood n’est autre que le plan de bataille de la NASA en prévision du lancement...