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Intempéries - Inaugurant une saison de cyclones plus intense que la normale, l’ouragan a fait au moins 16 morts à Cuba, en Haïti et en Jamaïque Dennis se rapproche dangereusement des côtes américaines (photos)

Inaugurant une saison de cyclones plus intense que la normale, Dennis, qui a fait au moins 16 morts à Cuba, en Haïti et en Jamaïque, est devenu « extrêmement dangereux » à l’approche des côtes américaines où les autorités faisaient hier du porte-à-porte pour convaincre la population d’évacuer. Dennis avait beaucoup perdu en puissance après son violent passage à Cuba, mais il a repris des forces en se déplaçant au-dessus des eaux chaudes du Golfe du Mexique et il est de nouveau répertorié dans la « catégorie 4 » dans l’échelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq. Hier dans l’après-midi, l’œil de Dennis se trouvait à 266 km au sud-est de Pensacola (Floride) et se dirigeait vers le nord-ouest du Golfe du Mexique en se déplaçant à 22 km/h avec des vents soufflant à 230 km/h, a fait savoir le Centre national des ouragans (NHC) basé à Miami, en Floride. Des vents violents pourront souffler jusqu’à 240 à 280 km/h à l’intérieur des terres, a-t-il averti. Dennis « arrive très vite. Nous avons quelques petites heures pendant lesquelles nous espérons que les gens vont tout faire pour se mettre à l’abri à l’intérieur des terres », a dit sur le réseau de télévision CNN Michael Dowe, maire de Mobile, en Alabama. Dès avant l’aube, les autorités locales sont allées de porte en porte pour convaincre les habitants des côtes, réticents à abandonner leur maison, de suivre les ordres d’évacuation. Plus de 1,4 million de personnes ont reçu l’ordre d’évacuer les zones les plus exposées des États-Unis. Le cyclone devait toucher terre en début de soirée hier entre Pensacola (Floride) et Biloxi (Mississippi), selon les dernières informations, mais il se fait déjà sentir avec de violentes bourrasques. « C’est sérieux. C’est une tempête très dangereuse », a mis en garde Jeb Bush, gouverneur de Floride et frère du président américain George W. Bush. Si le pire a été évité à Key West, une île à la pointe sud de la Floride, qui n’a pas été atteinte par l’œil du cyclone, des vents violents y ont déraciné des arbres et arraché des lignes à haute tension. Par ailleurs, environ 116 plates-formes pétrolières ont été évacuées dans le golfe du Mexique. La Nasa, l’agence spatiale américaine, a décidé de maintenir le lancement de la navette Discovery le 13 juillet de Cap Canaveral, en Floride, le cyclone évoluant à l’ouest de l’État. Ce sera le premier vol d’une navette depuis la catastrophe de Columbia le 1er février 2003. La Nasa a estimé que Dennis pourrait jouer en sa faveur, en réduisant les formations orageuses tant redoutées par l’agence spatiale. Dennis suit la tempête tropicale Cindy, qui a perdu en intensité après avoir touché la côte américaine tôt mercredi. Mais elle a provoqué des inondations en Louisiane, Mississippi, Alabama et au nord-ouest de la Floride, privant d’électricité plus de 250 000 foyers. Frappant Cuba vendredi, Dennis y a fait au moins 10 morts, selon un premier bilan. À l’échelle de Cuba qui a un des meilleurs systèmes de prévention contre les cyclones, le passage de Dennis s’est avéré exceptionnellement meurtrier en dépit de la mise à l’abri de plus d’un million et demi de personnes. Aucun touriste étranger ne figure parmi les victimes, selon les informations communiquées par la Défense civile, qui a annoncé un total de 16 613 vacanciers étrangers évacués des zones côtières ou des stations balnéaires. Jeudi, dans le sud d’Haïti, Dennis a fait au moins cinq morts et 30 personnes ont été portées disparues, selon un bilan de la protection civile qui n’était toujours pas en mesure, hier, de donner des chiffres définitifs en raison de difficultés à recueillir des informations. En Jamaïque, un homme est mort noyé. Le NHC a prévu une nouvelle saison plus intense que la normale cette année, avec 12 à 15 tempêtes tropicales entre juin et septembre 2005, dont sept à neuf ouragans, et trois à cinq cyclones potentiellement dévastateurs. La saison des cyclones s’étend de juin à novembre en Amérique du Nord et dans la zone Caraïbes. Quatre cyclones, Charley, Frances, Ivan et Jeanne, avaient été particulièrement dévastateurs en 2004.

Inaugurant une saison de cyclones plus intense que la normale, Dennis, qui a fait au moins 16 morts à Cuba, en Haïti et en Jamaïque, est devenu « extrêmement dangereux » à l’approche des côtes américaines où les autorités faisaient hier du porte-à-porte pour convaincre la population d’évacuer.
Dennis avait beaucoup perdu en puissance après son violent passage à Cuba, mais il...