Rechercher
Rechercher

Actualités

Le chef de l’État promet de signer la levée d’écrou de Geagea Lahoud convoque une session parlementaire de trois mois pleins

Le malentendu sur la session extraordinaire de la Chambre a été dissipé hier. Le premier décret limitait la session à l’élection des commissions parlementaires. Les députés ont regimbé, boycottant la séance, en exigeant de pouvoir légiférer. Notamment aux fins de faire enfin sortir Samir Geagea de sa prison. Ils ont remis aux autorités une pétition dans ce sens. Ils ont obtenu gain de cause : le chef de l’État a signé hier un décret (numéro 14922) convoquant la Chambre pour une session extraordinaire courant jusqu’au 10 octobre. C’est-à-dire, pratiquement, jusqu’à la session ordinaire d’automne qui s’ouvre le premier mardi suivant le 15 octobre. Le texte du décret précise que c’est en base de l’article 33 de la Constitution, et à la demande de la majorité parlementaire absolue, qu’il est pris. Il ajoute, bien entendu, la formule consacrée indiquant que la session sera réservée aux débats, mais aussi à l’adoption de tout projet de loi, présent ou à venir, soumis à la Chambre. Ce qui signifie que le Parlement va enfin pouvoir amender la loi d’amnistie, de manière à faire libérer Samir Geagea, tout comme les détenus de Denniyé et de Majdel Anjar. Sur ce point précis, le président Émile Lahoud a confirmé qu’il signera la loi amendée, c’est-à-dire pratiquement la levée d’écrou de Geagea, dès que la Chambre lui en transmettra le texte. De son côté, Nagib Mikati, dans un point de presse tenu hier, a fourni des explications d’ensemble. Au sujet de Geagea, des détenus de Denniyé et de Majdel Anjar, il a indiqué que malgré son empathie pour cette cause, il a voulu savoir si Chambre pouvait légiférer à l’ombre d’un gouvernement démissionnaire. Il a donc tenu à recueillir l’avis du ministère de la Justice. Qui lui a remis sa copie seulement hier. Des conclusions dont il ressort que, comme nous l’indiquions dernièrement dans ces colonnes, l’on n’avait pas besoin en fait d’un décret pour ouvrir une session extraordinaire. Car l’article 69 de la Constitution prévoit que lorsque le gouvernement démissionne, la Chambre se réunit de plein droit. Et peut légiférer. Cependant, à partir du moment où les députés ont pris l’initiative, à la majorité, en se fondant sur l’article 33, il fallait obligatoirement y répondre par un décret. Ce qui a donc été fait. En réponse à une avalanche de question, Mikati a indiqué que le premier décret incomplet avait été pris à la demande de Berry. Certifiant ensuite que l’erreur n’était pas intentionnelle et ne visait pas à entraver la libération de Geagea. En rappelant que dans son discours inaugural, Berry s’était engagé positivement à ce propos. Prié de dire si l’on pouvait dissocier le cas de Geagea de celui des détenus de Denniyé et de Majdel Anjar, Mikati a répondu que la Chambre, souveraine, légifère comme elle veut. Mais il a rappelé que, dans son discours, Berry avait précisé que l’amnistie allait englober en même temps tous les cas. Berry : Priorité à l’élection des commissions puis à l’aministie du chef des FL Priorité à l’élection des commissions parlementaires. La Chambre votera ensuite la proposition de loi d’amnistie en faveur du chef des Forces libanaises, Samir Geagea. C’est ce que le président de la Chambre, Nabih Berry, a déclaré hier devant le représentant de la Délégation de la Commission européenne au Liban, Patrick Renauld, qui lui a exposé les grandes lignes de l’action de l’Union européenne au Liban. M. Berry a également reçu le chef de l’équipe de vérification du retrait syrien du Liban, le colonel Ian Sinclair, qui a également rendu visite au commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane. Mikati prône la modération et l’équilibre, comme du temps de son gouvernement « Nous sommes en faveur du lancement du chantier du développement car l’intérêt national suppose que l’on dépasse les questions personnelles, les calculs et les quotes-parts. » C’est ce qu’a affirmé hier le Premier ministre sortant Najib Mikati lors d’une conférence de presse. Le chef du gouvernement a en outre « espéré » un déblocage au niveau de la formation du gouvernement. Interrogé sur ses projets futurs, il a indiqué que « ce qui détermine l’avenir du responsable politique n’est pas tant la position ou le titre, mais son intérêt constant pour la chose publique ». « Je crois que le rôle que j’ai personnellement assumé, et qui a été caractérisé par la modération et l’équilibre, est sans aucun doute l’attitude politique dont le pays a le plus besoin en cette période », a souligné M. Mikati. À la question de savoir s’il avait été contacté pour une éventuelle désignation au poste de Premier ministre, M. Mikati a répondu par la négative, soulignant qu’il avait « pleine confiance en Fouad Siniora », le chef de gouvernement désigné. Prié de commenter la crise des camionneurs bloqués à la frontière, il a affirmé avoir envoyé le ministre des Transports sur place pour régler cette question, soulignant avoir également effectué les contacts nécessaires qui pourraient mener à une éventuelle solution.
Le malentendu sur la session extraordinaire de la Chambre a été dissipé hier. Le premier décret limitait la session à l’élection des commissions parlementaires. Les députés ont regimbé, boycottant la séance, en exigeant de pouvoir légiférer. Notamment aux fins de faire enfin sortir Samir Geagea de sa prison. Ils ont remis aux autorités une pétition dans ce sens. Ils ont obtenu...