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Actualités - CHRONOLOGIE

Une délégation syrienne à Bagdad pour préparer la réouverture d’une ambassade Les pays de l’OCI veulent aider le gouvernement irakien à « mettre fin à l’occupation »

Alors qu’une délégation syrienne se trouvait en visite à Bagdad, les pays de l’Organisation de la conférence islamique, en réunion dans la capitale yéménite, ont déclaré vouloir « mettre fin à l’occupation » en Irak. Les pays membres ont toutefois évité de condamner explicitement toutes les actions de la guérilla, faisant une différentiation entre résistance à l’occupation d’une part et terrorisme de l’autre. Les pays de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) se sont engagés à apporter leur plein soutien au gouvernement irakien pour l’élaboration d’une Constitution et le rétablissement de la sécurité en Irak, au terme d’une réunion ministérielle à Sanaa. Ils ajoutent dans leur communiqué, baptisé « Déclaration de Sanaa », que leurs pays vont aider le gouvernement irakien à « recouvrer la souveraineté et mettre fin à l’occupation ». Hoshyar Zebari, ministre irakien des Affaires étrangères, avait invité mercredi les pays membres à être plus attentifs aux effets de l’horreur des attentats qui ensanglantent l’Irak depuis plus de deux ans, et à adopter une position claire contre la guérilla irakienne. « Il y a de la négligence dans l’attitude de l’Organisation concernant l’Irak », a déclaré M. Zebari aux journalistes, reprochant à ses partenaires au sein de l’OCI de ne pas s’être prononcés sur la rébellion en Irak et sur le nouveau gouvernement élu de Bagdad. Il a pressé ses pairs à « condamner explicitement les actes de terrorisme en Irak ». La Déclaration de Sanaa dénonce « le terrorisme sous toutes ses formes », mais elle met l’accent sur « la différence entre terrorisme et résistance légitime à l’occupation ». Parallèlement, le vice-ministre irakien des Affaires étrangères Hamed al-Bayati s’est entretenu mercredi soir à Bagdad avec une délégation syrienne présidée par le diplomate Mohammed Saïd al-Bounni, venue préparer la réouverture de l’ambassade, fermée depuis 25 ans, selon un communiqué officiel publié dans la capitale irakienne. Damas est régulièrement accusée, notamment par Washington, de laisser passer des insurgés à travers ses frontières. Les relations syro-irakiennes ont été interrompues en 1980 en raison du soutien de Damas à Téhéran dans la guerre Iran-Irak. La Syrie était jusque-là représentée par une section d’intérêt en Irak et ce pays par une section d’intérêt en Syrie. Sur le terrain, quelque 1 000 marines américains et soldats irakiens continuaient hier leur offensive contre la guérilla dans la province sunnite d’al-Anbar. L’opération prénommée Saif (« Épée »), lancée il y a deux jours, « se concentre actuellement à extirper les rebelles et combattants étrangers de Hit », selon un communiqué américain qui fait état de l’arrestation de 13 suspects lors de perquisitions de maisons. Des lots d’armement ont été saisis : obus de mortiers, artillerie, explosifs, fusils et du matériel pour confectionner des bombes. Par ailleurs, deux Irakiens ont été tués hier lors d’une tentative d’assassinat visant le chef de la police de Baaqouba, à 60 km au nord-est de Bagdad, selon des sources policières et hospitalières. Sur le plan judiciaire, le procès de Saddam Hussein pourrait débuter dans « un mois ou deux », a déclaré le Premier ministre irakien, Ibrahim Jaafari. Enfin, la commission indépendante d’enquête sur le scandale du programme « pétrole contre nourriture » de l’Onu en Irak remettra son rapport final à la mi-août, a indiqué mercredi à l’AFP un diplomate d’un pays membre du Conseil de sécurité.
Alors qu’une délégation syrienne se trouvait en visite à Bagdad, les pays de l’Organisation de la conférence islamique, en réunion dans la capitale yéménite, ont déclaré vouloir « mettre fin à l’occupation » en Irak. Les pays membres ont toutefois évité de condamner explicitement toutes les actions de la guérilla, faisant une différentiation entre résistance à...