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Actualités - CHRONOLOGIE

Iran - La Maison-Blanche préoccupée par les accusations contre le nouveau président Ahmadinejad mis en cause par d’anciens otages US à Téhéran

Les autorités américaines vont vérifier les accusations d’anciens otages américains selon lesquelles le président élu iranien Mahmoud Ahmadinejad était l’un de leurs gardiens pendant leur captivité à Téhéran, a annoncé hier la Maison-Blanche. « Les informations et les déclarations soulèvent de nombreuses questions sur le passé » de M. Ahmadinejad, a déclaré le porte-parole présidentiel Scott McClellan dans un point de presse. « Nous enquêtons pour en savoir davantage », a-t-il dit. D’anciens otages de l’ambassade américaine à Téhéran ont affirmé que Mahmoud Ahmadinejad avait figuré parmi les acteurs de cette prise d’otages de 444 jours, entre 1979 et 1981, selon les témoignages publiés hier par les médias américains mais démentis de sources iraniennes. Le porte-parole de la Maison-Blanche a refusé de répondre aux questions sur une éventuelle réaction américaine si les accusations des anciens otages étaient avérées. « Le nouveau président iranien est un terroriste », a déclaré au Washington Times le colonel à la retraite Charles Scott, ex-otage âgé de 73 ans. « Dès que j’ai vu sa photo dans le journal, j’ai su que c’était bien le salaud (...) C’était lui l’un des deux ou trois chefs », a ajouté Charles Scott. Donald Sharer, officier de marine à la retraite de 64 ans, se souvient lui aussi d’Ahmadinejad comme d’un « dur, un personnage cruel ». « Je sais qu’il était l’un de ceux qui menaient les interrogatoires », a affirmé Sharer, qui raconte avoir été interrogé une fois par M. Ahmadinejad en personne. Pour William Daugherty, c’est à « 99 % » sûr que le président iranien a participé à la prise d’otages. Il se rappelle l’avoir vu agir comme « un responsable ou un conseiller pendant les deux premières semaines et demie de la captivité. Il était là au début, il venait interroger les gardes, il contrôlait », a-t-il expliqué sur CNN. Les spéculations ont été renforcées par les déclarations d’un chef étranger de la BBC, John Simpson : « Quand j’ai vu un portrait de lui dans le journal Tehran Times, j’ai compris d’où je le connaissais : de l’ancienne ambassade américaine à Téhéran », a-t-il écrit sur Internet. À Téhéran, plusieurs anciens acteurs de la prise d’otages ont démenti la présence parmi eux de M. Ahmadinejad. « Autant que je sache, il n’était pas impliqué dans la prise de l’ambassade », a dit l’un d’eux, Hachem Aghajari. Il « n’a jamais été l’un des étudiants partisans de la voie de l’imam qui ont pris d’assaut le nid d’espions. Il n’a jamais été là », a de son côté déclaré une éminente personnalité réformatrice iranienne, Mohsen Mirdamadi, ancien parlementaire. Mahmoud Ahmadinejad, 49 ans, a remporté le second tour de l’élection présidentielle iranienne du 24 juin face au candidat modéré, Akbar Hachémi Rafsandjani, élection dénoncée comme illégitime et qualifiée de « mascarade » à Washington. Après le scrutin, le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, avait déclaré « ne pas savoir grand-chose » du nouveau président iranien. En soirée, le président américain George W. Bush a déclaré hier que ces accusations « soulevaient de nombreuses questions ». « Je n’ai pas d’information » pour le moment pour confirmer ou démentir ces accusations, a souligné M. Bush.
Les autorités américaines vont vérifier les accusations d’anciens otages américains selon lesquelles le président élu iranien Mahmoud Ahmadinejad était l’un de leurs gardiens pendant leur captivité à Téhéran, a annoncé hier la Maison-Blanche.
« Les informations et les déclarations soulèvent de nombreuses questions sur le passé » de M. Ahmadinejad, a déclaré le porte-parole...