ENVIRONNEMENT - Publication d’un ouvrage collectif sur les législations environnementales Mitri demande la fermeture d’une carrière qui menace une grotte historique à Rihane

Les carrières ne respectent même plus les sites naturels et historiques… Dernière victime en date : la grotte de Rihane. Le ministre de l’Environnement, Tarek Mitri, a demandé hier au mohafez du Liban-Sud de prendre les mesures nécessaires pour arrêter les travaux dans une carrière qui sévit près de la grotte de Rihane, dans la région de Jezzine. M. Mitri a invité le mohafez « à ne pas donner de permis ou accorder de délais administratifs, sous quelque forme que ce soit, pour l’exploitation de carrières, avant de consulter le ministère de l’Environnement et de l’informer le plus tôt possible des mesures à prendre ». M. Mitri a basé sa décision sur sa crainte que des dégâts soient causés à la grotte historique de Rihane, d’autant que le Haut conseil des carrières n’a pas émis d’avis sur l’extraction de rochers dans cette région. Par ailleurs, le ministère a publié hier un communiqué demandant à toutes les personnes concernées par l’environnement et aux écologistes de le contacter pour leurs plaintes, assurant qu’il fera son possible pour traiter les problèmes en suspens dans le cadre de ses prérogatives définies par la loi. D’autre part, M. Mitri avait lancé jeudi un ouvrage collectif sur la Mise en place de systèmes pour l’élaboration de législations environnementales et leur application au Liban. L’ouvrage, tel que l’a expliqué le ministre, consiste à présenter les lois environnementales déjà adoptées au Liban, avec une analyse de leur applicabilité et des remarques sur leur mise en application effective. Cet ouvrage a donc été conçu comme une base de données et une référence en la matière, qui profitera, selon M. Mitri, à divers spécialistes, quel que soit leur domaine d’expertise. L’ouvrage est né d’un effort tripartite, déployé par le ministère de l’Environnement, l’Union européenne (pour le financement) et la chaire de l’Unesco-Cousteau à l’Université de Balamand. Les rédacteurs, dont le nombre a dépassé les vingt, viennent d’horizons divers : juristes, ingénieurs et spécialistes de tous bords.