Kanaan : Notre critère est de favoriser les programmes et non les hommes

Le député élu Ibrahim Kanaan a affirmé hier qu’il « existait un problème réel au niveau de la loi électorale de 2000 qui a abouti à un Parlement qui n’assure pas une représentation équitable et réelle des différentes fractions et communautés libanaises ». Le nouveau député aouniste a en outre appelé à la réduction du mandat de l’actuelle Assemblée, et à l’adoption d’une loi électorale moderne et équitable en vue d’établir les bases d’une vraie démocratie. M. Kanaan s’exprimait ainsi lors d’une émission à la Future TV portant sur les accords de Taëf, aux côtés du député du Hezbollah, Mohammed Fneich. « Nous avions prévenu dès le départ que cet accord ne serait pas appliqué, sachant que certaines de ses clauses ne comportaient pas un mécanisme d’exécution », a-t-il dit. Et le député de rappeler que le CPL avait exprimé « son objection par rapport au volet externe de l’accord de Taëf portant sur le retrait syrien, de même qu’il avait dénoncé l’absence d’un texte clair qui définisse le mécanisme d’exécution de ce retrait selon un calendrier précis ». Et M. Kanaan d’ajouter que « 15 ans plus tard, notre vision s’est vérifiée, et Taëf s’est avéré être un accord de sécurité portant atteinte à la souveraineté ». Interrogé sur la position de son courant concernant la présidence du Parlement et celle de la République, le député a indiqué que le CPL « est, en principe, en faveur du changement ». « De même que notre critère politique consiste à favoriser les programmes et non les personnes », a conclu M. Kanaan.