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Le conseil fustige les attaques diffamatoires qui ont marqué la campagne électorale Conclusions de la Ligue maronite : la grande circonscription ne tient pas la route

Dans un communiqué publié hier, le conseil exécutif de la Ligue maronite, que préside l’ancien ministre Michel Eddé, fustige les basses accusations et les attaques personnelles diffamatoires qui ont marqué la campagne du Nord. En soulignant que ce langage presque ordurier enfreint les règles du discours électoral même le plus tendu. Ajoutant que de tels échanges reflètent une bien vilaine image qui porte atteinte à la réputation des Libanais. Comme à leurs traditions démocratiques. La Ligue rappelle que la rivalité électorale, légitime et souhaitable en termes de démocratie, ne doit pas tourner à une animosité qui ne se veut pour but que d’éliminer le vis-à-vis. Le conseil de la Ligue s’inquiète encore plus en profondeur du recours volontaire, absolument condamnable, à la fanatisation confessionnelle des esprits et des pulsions. Par la mobilisation des instincts comparables au tribalisme. Le tout s’accompagnant, selon la Ligue, d’un flux sans précédent de l’argent politique-électoral, élément dominant dans les élections du Nord, à son avis. Sur le fond global, la Ligue voit dans ces élections la preuve concrète que les grandes circonscriptions, notamment dans les régions mixtes, ne sont que source de crispations et de confrontation aiguë. Elles produisent de néfastes mobilisations fanatisées, favorisent la massue de l’argent électoral qui pénalise, qui gomme l’égalité des chances entre candidats. Cela à l’opposé des assertions qui voient dans les grandes circonscriptions une vertu de brassage national. La fusion étant du reste, relève la Ligue, antinomique de la démocratie bien comprise. Les missions urgentes Le conseil lance ensuite un appel pressant à tous pour préserver ce que l’on peut appeler les relevailles libanaises. Ce passage du désenchantement, qui prévalait, pendant la période antérieure, à l’espoir. Il invite avec insistance tous les élus à coopérer sincèrement pour le redressement du pays dans son ensemble. En se consacrant sérieusement aux missions aussi urgentes que fondatrices qui les attendent, au sortir de lustres d’arriération et d’indifférence. La première de ces tâches, note la Ligue, est la mise sur pied d’un cabinet d’union nationale. Assortie de la promulgation rapide d’une loi d’amnistie générale permettant la libération du Dr Samir Geagea et des autres détenus politiques. La Ligue relève également que le nouveau Parlement doit, sans tarder, élaborer une loi électorale moderne, sur base de la circonscription uninominale ou petite. Seule formule pouvant arrondir les angles, prévenir les heurts et les provocations à caractère confessionnel. En permettant, en même temps, de contrôler l’argent électoral, son volume, comme cela se pratique dans les démocraties éprouvées. La Ligue appelle enfin la nouvelle Assemblée à prendre à bras le corps la crise économique, financière et sociale étouffante, qui frappe de plein fouet le peuple libanais. Une crise qui provoque chômage et émigration, hémorragie qui vide de leurs fils les régions et les communautés. En tuant l’espoir de cet espoir d’avenir, sain, libre, stable, entrevu lors de l’intifada du 14 mars.

Dans un communiqué publié hier, le conseil exécutif de la Ligue maronite, que préside l’ancien ministre Michel Eddé, fustige les basses accusations et les attaques personnelles diffamatoires qui ont marqué la campagne du Nord. En soulignant que ce langage presque ordurier enfreint les règles du discours électoral même le plus tendu. Ajoutant que de tels échanges reflètent une bien...