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Portrait - Deux anciens Bloc national et membres de KC se présentent sur les listes aounistes Pour Sélim Salhab, un souhait : recréer le lien entre la société civile et le Parlement (Photo)

Sélim Salhab, urologue de formation, est un ancien du Bloc national. C’est d’ailleurs en tant que membre du BN qu’il adhère au Rassemblement de Kornet Chehwane, même si son parcours politique contre l’ordre syrien au Liban commence dès 1990, aussi loin que possible des processus électoraux tronqués de la décennie 1990-2000. En 2002, convaincu par la justesse de la bataille antiprésence syrienne de Kornet Chehwane, il décide, avec Chakib Cortbawi et Samir Abdel Malak, de démissionner du parti pour rester dans le rassemblement, après le départ de Carlos Eddé. Maintenant que l’armée syrienne n’est plus au Liban, et malgré la loi électorale inique, Sélim Salhab a décidé de se mêler du processus électoral, de tenter sa chance. Il évoque brièvement la « tentative avortée » de former une liste d’opposition plurielle au Metn. Finalement, il décide de se porter candidat au siège maronite du Metn sur la liste parrainée par Michel Aoun. Malgré son départ du BN, Sélim Salhab reste aujourd’hui fidèle aux idéaux du parti et du Amid Raymond Eddé. « La plus grande partie du discours du général Aoun fait partie de notre éducation au BN. J’ai fait savoir au général que j’ai appris son discours dans les rangs du BN, que cela fait partie de notre éducation, que Raymond Eddé nous a appris ces principes de base au niveau national. Il y a la même sincérité chez Aoun que chez Eddé. Il dit ce qu’il pense, ne bluffe pas. Il ressemble beaucoup au Amid caractériellement, même si cela peut lui coûter sur le plan populaire », dit-il. D’où sa candidature sur la liste « aouniste ». Sélim Salhab parle longuement du travail ardu qu’il y a à faire, des projets à réaliser. L’homme n’envisage pas la politique dans son sens péjoratif. Il aspire à un travail sérieux, en équipe, dont la fonction serait de faire parvenir la voix des citoyens au Parlement : « Pour la première fois, ce n’est pas un suffrage qui aura lieu au Metn, mais des élections populaires. C’est le peuple qui va décider, et il faudra se plier à sa volonté. C’est le peuple qui nous mandatera, qui sera notre force dans l’hémicycle. Voilà pourquoi il sera nécessaire de créer une structure intermédiaire entre notre bloc parlementaire, si nous sommes élus, et le peuple, pour associer la société civile au politique, notamment quant à l’étude des dossiers. Plus nous réalisons et raffermissons cette union entre la société politique, la société civile et le peuple, plus nous avons des chances d’assainir la situation sur le plan local. Il est temps de mettre à profit toutes les compétences et tous les talents qui existent au Liban et à l’étranger. Il faut trouver une plate-forme solide pour les encourager, les aider à exploiter leur potentiel au service de la chose publique. » Pour Sélim Salhab, le travail commence lundi, dès le lendemain des élections. Son credo, c’est la sincérité et la transparence. Sa priorité, s’il est élu, sera de travailler d’arrache-pied pour une loi électorale équitable. Il mise aussi, en fidèle disciple de la pensée BN, sur la nécessité de diffuser la culture du programme électoral, pour que la reddition de comptes se fasse désormais en fonction de ce dernier. Ce qui doit logiquement déboucher sur le rétablissement des institutions démocratiques, à commencer par la justice et l’Administration. Le message de Sélim Salhab aux électeurs est d’aller voter demain, parce que c’est le moment de s’exprimer, de se manifester. Il précise que c’est par respect pour les électeurs, pour leur laisser une marge de liberté, que Michel Aoun a gardé sa liste incomplète. C’est aussi par rejet de la logique de l’élimination politique qu’il pense que le candidat Tachnag doit aujourd’hui accéder au Parlement. Pour ce qui est du Amid Carlos Eddé, il avoue ne pas avoir compris ses choix, mais précise que tout le monde devra bien revenir, une fois les élections terminées, aux principes de base. Et de confier que c’est sur base des principes d’hier qu’il espère réintégrer, bientôt, le BN de demain.
Sélim Salhab, urologue de formation, est un ancien du Bloc national. C’est d’ailleurs en tant que membre du BN qu’il adhère au Rassemblement de Kornet Chehwane, même si son parcours politique contre l’ordre syrien au Liban commence dès 1990, aussi loin que possible des processus électoraux tronqués de la décennie 1990-2000. En 2002, convaincu par la justesse de la bataille...