Boueiz annonce son retrait de la bataille électorale

Le député Farès Boueiz a renoncé hier définitivement à s’engager dans la bataille électorale, affirmant qu’il « mènera désormais sa bataille place de la Liberté au lieu de la place de l’Étoile ». « Cette bataille qui est parlementaire en apparence est en réalité une campagne pour la présidentielle », a-t-il affirmé. Le député a appelé ses partisans à voter « pour ceux qui inspirent la confiance et l’honnêteté et ceux qui œuvrent en vue de la réforme et du changement ». M. Boueiz, qui a récapitulé la série d’événements tragiques qui ont abouti à la reprise de la loi de 2000 et à la mise en place d’élections sous la pression de la communauté internationale, a affirmé que ce scrutin a été organisé « en coopération et avec la complicité des forces de l’opposition et des loyalistes qui continuent de se protéger mutuellement ». Dans ces conditions, a-t-il dit, « les manœuvres et les complots de tout genre ont servi à concocter les listes en présence qui ont écarté des forces réelles et tangibles en propulsant en avant des forces qui n’existent ni sur le terrain ni dans la conscience des gens ». Dénonçant l’argent politique qui est devenu « la référence » en matière électorale, M. Boueiz a expliqué que suite aux multiples pressions qui ont abouti à l’effritement de son bloc, il ne lui était plus possible de former des alliances substantielles pour faire face aux autres forces, d’où sa décision de se retirer de la bataille. « Aujourd’hui, j’ai décidé de m’engager dans la bataille auprès du Parlement du peuple qui est représenté à la place de la Liberté, et non à la place de l’Étoile », a indiqué le député. Répondant à ceux qui l’avaient accusé la veille d’avoir occupé le poste de « ministre des Affaires étrangères du Liban et de la Syrie à la fois », M. Boueiz a affirmé que cela aurait été un « grand honneur pour lui de remplir la fonction de ministre des Affaires étrangères de la Syrie, alors que c’est le contraire que l’on entend généralement ».