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Actualités - CHRONOLOGIE

Le leader du PSP réclame à nouveau le départ de Lahoud Joumblatt : Les camps seront désarmés et le nouveau Parlement améliorera les conditions de vie des réfugiés (Photo)

Dans une entrevue à la LBC, le leader du PSP est revenu à la charge en accusant les services de sécurité libano-syriens d’être derrière l’instabilité au Liban, soulignant que les auteurs de la série noire qui continue d’endeuiller le pays « sont les mêmes ». Accusant une fois de plus le chef de l’État « d’être le fer de lance des services sécuritaires », M. Joumblatt s’est demandé pourquoi le général Lahoud continue de s’opposer aux nominations à la tête de la Sûreté générale et de la Sécurité de l’État. M. Joumblatt a affirmé avoir reçu des informations sur la présence du chef des services de renseignements syriens, Rustom Ghazalé, et de plusieurs de ses acolytes dans la Békaa. « Ces derniers, a-t-il souligné, continuent de porter atteinte à la sécurité intérieure du Liban. » « Malheureusement, la page du passé ne semble pas avoir été tournée », a-t-il dit en laissant entendre plus d’une fois qu’il est toujours « menacé ». « Je ne serai tranquille que lorsque les grands responsables sécuritaires seront sous les verrous », a-t-il dit. Et le leader du PSP de faire la distinction entre « une politique de sécurité stratégique » dont le Liban aussi bien que la Syrie ont besoin, et « un régime sécuritaire qui bénéficie à la classe mafieuse et corrompue des deux pays ». Interrogé sur sa visite éclair à Paris, Walid Joumblatt a affirmé qu’il a « pris l’avion pour aller déjeuner avec son fils », niant avoir rencontré des responsables français dans le cadre de l’assassinat de Samir Kassir. À la question de savoir s’il souhaitait au régime syrien une révolution semblable à celle du 14 mars au Liban, M. Joumblatt a espéré que le régime de Damas puisse parvenir un jour à « lever l’état d’urgence, libérer les prisonniers politiques et faire la lumière sur les personnes portées disparues ». Il a en outre affirmé que la formule du parti unique en Syrie « n’est plus viable ». « C’est contraire à la marche de l’histoire », a précisé le leader druze en rendant hommage au journaliste Samir Kassir, qui, a-t-il dit, a « été plus courageux que moi » en dénonçant les vices du régime syrien. Évoquant les alliances électorales, M. Joumblatt a tiré à boulets rouges sur le général Michel Aoun, l’accusant d’œuvrer à « détruire l’opposition » et « éliminer » tous les protagonistes en présence. « Nous aurions préféré qu’il se joigne à nous », a insisté M. Joumblatt avant d’accuser le général de chercher à s’allier avec les figures prosyriennes dont « certaines lui ont rendu visite à Paris avant son retour », a-t-il dit en citant Wi’am Wahhab qui a démenti par téléphone avoir rencontré le général à Paris. Interrogé sur les raisons pour lesquelles il a accepté de donner à Sethrida Geagea ce qu’il a refusé au général Aoun à Baabda-Aley, le leader druze a répondu que « les Forces libanaises constituent une fraction importante au Chouf », soulignant que cette stratégie visait à « tourner définitivement la page de la guerre ». Quant à la décision d’écarter Salah Honein au lieu de Abdallah Farhat, M. Joumblatt a répondu que « ce sont les députés de Aley qui étaient derrière ce choix ». Évoquant la question du désarmement du Hezbollah, le leader du PSP a répondu de manière catégorique. « Nous refusons toute ingérence extérieure sur ce point précis », a-t-il dit avant de se prononcer en faveur de la protection des armes du parti de Dieu « sous la supervision de l’armée, comme c’est le cas aujourd’hui ». M. Joumblatt a été tout aussi catégorique au sujet de l’implantation des Palestiniens, affirmant que le Liban ne renoncera jamais au droit de retour. Par contre, il a laissé entendre clairement que le désarmement des camps se fera sous le mandat du nouveau Parlement qui procédera également à l’amélioration des conditions de vie des réfugiés. Plus tôt dans la journée, M. Joumblatt avait affirmé à la télévision allemande, Deutsche Welle, la nécessité d’une démission du chef de l’État, soulignant qu’il n’y a plus aucune possibilité de compromis sur ce plan.
Dans une entrevue à la LBC, le leader du PSP est revenu à la charge en accusant les services de sécurité libano-syriens d’être derrière l’instabilité au Liban, soulignant que les auteurs de la série noire qui continue d’endeuiller le pays « sont les mêmes ».
Accusant une fois de plus le chef de l’État « d’être le fer de lance des services sécuritaires », M. Joumblatt...