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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Onu - Adoption de la déclaration présidentielle à New York Le meurtre de Samir Kassir, « une atteinte à l’indépendance du Liban », estime le Conseil de sécurité

New York, de notre correspondante à l’Onu Sylviane ZEHIL aQuelques jours après le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, le Conseil de sécurité vient de condamner à son tour l’assassinat du journaliste Samir Kassir, le qualifiant d’« atteinte dangereuse à l’indépendance politique du Liban ». Dans une déclaration présidentielle, adoptée au siège de l’Onu à New York et lue par Jean-Marc de La Sablière, président en exercice du Conseil de sécurité pour le mois de juin et représentant de la France, le Conseil a « condamné dans les termes les plus vigoureux l’attentat terroriste à la bombe commis le 2 juin à Beyrouth, au Liban, qui a tué un journaliste libanais symbole d’indépendance politique et de liberté, Samir Kassir ». Le Conseil « se félicite que le gouvernement libanais soit déterminé et résolu à traduire en justice les auteurs, organisateurs et commanditaires de cet assassinat ». Il considère que « cet assassinat, comme d’autres avant lui, constitue une atteinte dangereuse à la sécurité, à la stabilité, à la souveraineté, à l’indépendance politique du Liban et aux efforts visant à préserver la concorde nationale ». Le Conseil, poursuit la déclaration, « se déclare préoccupé par l’effet déstabilisateur des assassinats politiques et autres actes terroristes commis au Liban, et avertit qu’il ne faut pas laisser les commanditaires des actes commis récemment contre des dirigeants politiques et des personnalités de la société civile compromettre la tenue d’élections législatives transparentes, libres et démocratiques ». Il « réaffirme sa résolution 1559 et demande à nouveau que la souveraineté, l’intégrité territoriale, l’unité et l’indépendance politique du Liban soient strictement respectées ». Après la séance du Conseil, M. de La Sablière a déclaré à la presse que le Conseil n’avait été saisi d’aucune demande officielle que la commission internationale, dirigée par le procureur allemand Detlev Mehlis et chargée d’enquêter sur l’assassinat de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, voie son mandat élargi pour inclure le meurtre du journaliste Samir Kassir. Quoi qu’il en soit, a précisé l’ambassadeur français, plusieurs membres du Conseil ont estimé, lors de leurs consultations, « qu’il était important que la commission Mehlis se concentre sur son mandat actuel », limité à l’assassinat de Rafic Hariri. « C’est pourquoi, je pense, la question (d’un élargissement du mandat) n’a pas été soulevée », a-t-il indiqué. M. de La Sablière n’a toutefois pas exclu que les choses puissent changer. « Je n’exclus rien », a-t-il dit. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan, avait demandé la semaine dernière que la commission Mehlis, qui se trouve déjà à Beyrouth, englobe dans sa compétence l’assassinat du journaliste. Une telle décision aurait été du ressort du Conseil de sécurité. À la demande des autorités libanaises, une équipe du FBI (police fédérale américaine) est déjà à pied d’œuvre à Beyrouth où est aussi arrivée une équipe de policiers français spécialisés dans la lutte antiterroriste. Selon certaines informations, Washington aurait changé d’avis concernant l’extension de l’enquête internationale à l’assassinat de Samir Kassir après que le gouvernement libanais s’est dit prêt à mener une enquête agressive en demandant l’assistance des agents du FBI et de la police francaise dans cet assassinat. Répondant hier aux questions de L’Orient-Le Jour sur l’assassinat de Samir Kassir, le représentant permanent de la Syrie auprès de l’Onu, Farouk Mekdad, a déclaré que Damas « a fermement condamné le meurtre ». « Nous demandons qu’une bonne enquête soit faite pour identifier les auteurs, commanditaires, organisateurs et complices de ce crime odieux », a-t-il dit.

New York, de notre correspondante à l’Onu Sylviane ZEHIL

aQuelques jours après le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, le Conseil de sécurité vient de condamner à son tour l’assassinat du journaliste Samir Kassir, le qualifiant d’« atteinte dangereuse à l’indépendance politique du Liban ». Dans une déclaration présidentielle, adoptée au siège de l’Onu à New...