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Législatives - Le général présente une liste de cinq candidats au Metn Aoun : Nous avons une base commune avec les Murr, les Kataëb et Nassib Lahoud, et nous laissons la liberté à l’électeur

L’odieux attentat qui a coûté la vie à notre confrère Samir Kassir a bouleversé les personnes réunies à Rabieh chez le général Michel Aoun, qui s’apprêtait à annoncer sa liste au Metn. Le général lui-même était d’ailleurs très ému en prenant la parole devant les journalistes. Et contrairement à ce qui s’était passé la veille, à Hazmieh, il a limité ses propos, s’en tenant à la liste proprement dite, estimant que l’heure est bien trop grave pour donner une conférence de presse. Entouré des membres de la liste, incomplète, MM. Edgar Maalouf, Ibrahim Kanaan, Ghassan Moukheiber, Sélim Salhab et Nabil Nicolas, le général Michel Aoun a précisé qu’il se contentera de présenter ses candidats dans la circonscription du Metn. Prié de dire si le fait d’avoir laissé trois sièges vides dans sa liste (un maronite, un grec-orthodoxe et un arménien) signifiait une alliance discrète avec Michel Murr et le parti Tachnag, le général a déclaré : « Vous pouvez tirer les conclusions qui vous plaisent. Mais nous autres, nous avons essentiellement pensé au tissu social et humain au Metn. Il regroupe des personnes qui nous appuient et d’autres qui nous appuient et appuient en même temps d’autres personnalités. Les circonstances ne nous ont pas permis de former une liste complète, du fait de considérations relatives à ceux qui se sont intégrés à la liste rivale. Ils se sont ligués contre nous dans d’autres régions. C’est pourquoi nous n’avons pas pu conclure une alliance avec eux au Metn. Mais nous avons voulu laisser la base libre de se déplacer entre une liste et l’autre. La base qui nous appuie peut aussi appuyer Nassib Lahoud ou le courant réformiste Kataëb. Tout comme une partie de nos sympathisants peuvent aussi appuyer le PSNS ou Michel Murr. Nous laissons donc aux électeurs la pleine liberté de faire leur choix. » Au sujet de Gabriel Murr, qui a été longtemps très proche de lui, le général a précisé que la liste dont il vient d’annoncer la formation a un siège grec-orthodoxe vacant. « Alors celui qui souhaite voter pour Gabriel Murr, en plus des membres de notre liste, a la possibilité de le faire. D’autres pourraient faire un choix différent. En tout cas, le courant aouniste sera reconnaissant à tous ceux qui voudront bien lui donner leurs voix. Je crois que les gens seront bien plus sensibles à ceux qui feront l’éloge du Courant qu’à ceux qui viennent les poches remplies de billets de banque pour le combattre. » Une classification peu convaincante… Prié de préciser sa pensée, le général a déclaré : « Des gens viennent vous combattre et vous encerclent à Baabda, au Kesrouan et dans la montagne, alors que d’autres vous tendent la main et vous donnent des voix. Faut-il insulter ces derniers ? Heureusement, les citoyens savent faire la différence et je ne crois pas que la classification qu’ils essaient d’imposer soit convaincante. Tous se ressemblent au fond et on a bien vu comment la foule s’est dirigée vers Koraytem et comment, pour la première fois dans l’histoire des élections, les listes du Mont-Liban se sont formées là-bas. » Selon le général, il existe une base commune entre lui, Nassib Lahoud, Michel Murr, Gabriel Murr et les Kataëb. C’est pourquoi il a voulu laisser une marge de liberté à l’électeur. Le général a refusé de qualifier la bataille au Metn de lutte entre les membres d’un même rang. « Nous ne sommes pas unis et il existe des divergences essentielles entre nous. » Selon lui, les divergences ne portent pas sur les sièges, mais sur la ligne politique. « Il n’est pas permis qu’il n’y ait plus au Liban qu’une seule ligne politique, qui domine tout. Cela est antidémocratique. Si nous nous étions mis d’accord, le peuple n’aurait plus eu aucun rôle. La loi 2000 ne permet pas la tenue de véritables élections. Elle favorise la mise en circulation de quatre autobus géants, qui marginalisent le rôle des électeurs. Et ceux qui ne sont pas dans les autobus n’ont aucune chance d’être élus. » Le général a ensuite reçu le candidat à Zghorta, Ziad Théodore Makari, qui a affirmé s’être placé à la disposition du général et qui a confirmé la tendance vers une alliance entre le courant aouniste et Sleimane Frangié. Aoun a aussi reçu les candidats Youssef Mouannès (Baabda-Aley) et Bassam Hachem (Kesrouan-Jbeil) qui ont annoncé le retrait de leur candidature.

L’odieux attentat qui a coûté la vie à notre confrère Samir Kassir a bouleversé les personnes réunies à Rabieh chez le général Michel Aoun, qui s’apprêtait à annoncer sa liste au Metn. Le général lui-même était d’ailleurs très ému en prenant la parole devant les journalistes. Et contrairement à ce qui s’était passé la veille, à Hazmieh, il a limité ses propos,...