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Sécurité - Réunions au ministère de l’Intérieur et au Grand Sérail Sabeh reconnaît l’existence de « lacunes sécuritaires » (photo)

À la suite de l’assassinat du journaliste opposant Samir Kassir hier en plein Beyrouth, le Conseil central de la sécurité intérieure a tenu une réunion au ministère de l’Intérieur, présidée par le ministre Hassan Sabeh. Celui-ci a considéré que cet attentat ne visait pas seulement la vie du journaliste Kassir, « mais également à faire échouer tout ce qu’a réalisé le peuple libanais durant les derniers mois », soutenant que les criminels n’ont certainement pas mesuré la distance parcourue par les Libanais depuis l’assassinat de Hariri. Il a déclaré que le ministère suit de près les enquêtes sur tous les crimes terroristes commis depuis l’attentat contre le député Marwan Hamadé, et que toute aide par les « pays amis » serait bienvenue, vu les moyens limités des autorités libanaises. M. Sabeh a révélé que son ministère travaillait à « combler les lacunes sécuritaires » et comptait prendre des « mesures administratives » à partir d’aujourd’hui. Le ministre a indiqué que les premiers éléments de l’enquête prouvaient que la charge avait été placée sous la voiture, que la cavité causée par l’explosion est d’environ sept centimètres, et qu’il est très probable que la déflagration ait été actionnée par télécommande. Il a estimé que la charge était de 500 à 700 grammes. À propos des mesures administratives que compte prendre le ministère, M. Sabeh n’a pas donné beaucoup de détails, mais il n’a pas démenti que les pourparlers se poursuivaient pour la désignation d’un directeur général de la Sûreté générale. Il a par ailleurs assuré que Samir Kassir ne s’était jamais plaint au ministère d’éventuelles menaces sur sa vie. Pour sa part, le Premier ministre, Nagib Mikati, a estimé que « l’attentat qui a coûté la vie au journaliste Samir Kassir visait à la fois la sécurité et la liberté, deux valeurs essentielles au Liban ». Après avoir été mis au courant de l’attentat, Nagib Mikati s’était aussitôt rendu sur les lieux du crime, à Achrafieh, en compagnie des ministres de la Justice et de l’Intérieur, ainsi que des chefs de la sécurité. Il a pris connaissance de l’enquête préliminaire qui a débuté immédiatement après l’attentat et donné ses instructions pour que les recherches aboutissent le plus rapidement possible. Le Premier ministre s’est, par la suite, rendu au Grand Sérail où il a présidé une réunion sécuritaire en présence des ministres de la Justice, Khaled Kabbani, de l’Intérieur et des Municipalités, Hassan Sabeh, de la Défense nationale, Élias Murr, de l’Information, Charles Rizk, du directeur général des Forces de sécurité intérieure, le général Achraf Rifi, du procureur général près la Cour de cassation, le juge Saïd Mirza, du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Jean Fahd, du premier juge d’instruction militaire, le juge Rachid Mezher, ainsi que du chef des services de renseignements de l’armée libanaise, le général Georges Khoury.

À la suite de l’assassinat du journaliste opposant Samir Kassir hier en plein Beyrouth, le Conseil central de la sécurité intérieure a tenu une réunion au ministère de l’Intérieur, présidée par le ministre Hassan Sabeh. Celui-ci a considéré que cet attentat ne visait pas seulement la vie du journaliste Kassir, « mais également à faire échouer tout ce qu’a réalisé le...