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Michel Aoun : « Pour le Courant du futur, c’est un échec »(photo)

L’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, a estimé que le taux de participation enregistré hier à Beyrouth « reste quand même élevé, compte tenu des conditions dans lesquelles la démocratie est appliquée » dans la capitale. « Je crois que le taux réel de participation, le taux rationnel, est celui qui a été enregistré hier dans la région Est. À l’Ouest, il existe un phénomène affectif qui a incité les Libanais à aller aux urnes. Cette loi électorale a fait que les résultats étaient connus d’avance. Il n’y avait pas de dialogue pour la formation des listes ou pour rectifier les failles originelles de la loi. Politiquement, il y a un désintérêt et un désespoir par rapport à la situation actuelle, parce que la loi ne promet aucun changement », a affirmé le général Aoun dans un entretien accordé à la LBCI. « Il n’y a aucun changement au niveau des personnes, ni de leur style. Pourquoi les électeurs vont-ils aller les légitimer ? Cette ligne politique gouverne le pays depuis 15 ans, et c’est à travers elle que la corruption s’est répandue, et continue à se répandre au sein des institutions », a noté Michel Aoun. Et de souligner : « Le Courant du futur a échoué sur le plan électoral, parce que, malgré le phénomène affectif (suscité par l’assassinat de Rafic Hariri), le taux de participation a baissé. » « Lorsque les dés sont jetés, à travers la formation des listes et la nature même de la loi, il ne sert à rien de participer dans le suivisme. Mais toutes les régions ne sont pas sujettes au même traitement, de par cette loi. C’est pourquoi au Mont-Liban, où il y a une possibilité de participation, nous allons prendre part au processus électoral », a-t-il poursuivi, en plaidant pour une représentation saine et équitable sur le plan national. Le général Aoun a par ailleurs qualifié de « réussite le résultat de Najah Wakim, compte tenu de la machine électorale destructrice des pétrodollars ». Il a comparé le score obtenu par M. Wakim face à Atef Majdalani à celui de Hikmat Dib contre Henri Hélou lors de la partielle de Baabda-Aley en 2003. « Les Libanais veulent savoir vraiment ce qui se passe. Le résultat va être un rapprochement par rapport à notre camp », a-t-il ajouté. Répondant enfin au député PSP Ghazi Aridi, qui s’est déchaîné hier contre lui en affirmant que « Michel Aoun est retourné au 14 mars 1989 et bombarde aveuglément tout le monde », le général a indiqué : « Ghazi Aridi fait partie de cette école qui commet le crime puis accuse l’autre de l’avoir commis (en allusion à l’attitude de Walid Joumblatt). Il ne peut pas dire que j’ai bombardé aveuglément. C’est à l’opinion publique de juger (…). Je ne m’en suis jamais pris à Ghazi Aridi, mais il lui plaît de temps en temps de s’en prendre à moi. Il est libre de faire ce qu’il veut. Quant à moi, je me suis habitué à ses discours. » Par ailleurs, le CPL avait rendu public son programme électoral réformateur au Royal Park Hotel, en présence notamment des députés Ghassan Moukheiber et Nehmetallah Abi Nasr, et d’une multitude de cadres du Courant aouniste. Le général Aoun a longuement pris la parole durant cette séance de travail, pour appeler les Libanais à « s’unir autour d’un seul programme de changement au niveau national » et « à se battre contre la corruption financière, administrative et politique, et contre l’esprit intégriste ». Il a notamment estimé que « le changement de style n’était possible que par un changement de personnes », clouant toute la classe politique au pilori pour « avoir effectué dans son ensemble et durant 15 ans des pèlerinages à Anjar, auprès des officiers syriens des SR ».

L’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, a estimé que le taux de participation enregistré hier à Beyrouth « reste quand même élevé, compte tenu des conditions dans lesquelles la démocratie est appliquée » dans la capitale.
« Je crois que le taux réel de participation, le taux rationnel, est celui qui a été enregistré hier dans la région Est. À l’Ouest, il...