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La loi inique a provoqué l’abstention et l’élection d’office, selon l’ALDE

L’Association libanaise pour des élections démocratiques (ALDE) a recensé hier, comme à son habitude, une série de violations du processus démocratique concernant le scrutin de Beyrouth. L’ALDE a rappelé d’abord ses positions concernant la loi électorale et ses revendications précédentes relatives à une réforme de cette loi (et à l’adoption de la proportionnelle avec un découpage équitable et une révision du découpage administratif), rappelant que la loi de 2000 est inique et ne garantit pas une représentation saine. L’association a également noté l’unanimité qui s’est dégagée concernant le caractère inéquitable de cette loi. Selon l’ALDE, la loi de 2000 a conduit au retrait de plusieurs personnalités, à la victoire d’office de neuf candidats sur 19, du jamais-vu par le passé, ce qui a automatiquement baissé le taux de participation. Par ailleurs, le découpage inique a découragé certains électeurs d’aller voter, notamment chez les minorités politiques qui n’ont plus la possibilité, dans ce cas de figure, d’entrer au Parlement que par le biais des bulldozers électoraux. Dans le même ordre d’idées, l’ALDE a également noté le faible taux de participation, comme lors des précédentes élections, législatives et municipales. L’association s’est cependant félicitée de la tenue des élections dans les délais constitutionnels, tout comme elle a applaudi à la présence d’observateurs internationaux, qui est « une reconnaissance du droit du Liban à adopter des constantes stables en matière de démocratie ». Elle a souligné qu’elle était en coordination avec les différents organismes qui observent le scrutin. L’ALDE a également exprimé son réconfort face à la présence d’un gouvernement de non-candidats aux élections, applaudissant à l’accueil favorable réservé par le cabinet aux observateurs internationaux. Sur le plan des médias, l’ALDE a noté des violations flagrantes de l’article 68 de la loi électorale, et constaté la présence d’un chaos au niveau des dépenses électorales. Quant au déroulement technique du scrutin sur le terrain, l’association a constaté le non-respect de l’enceinte des bureaux de vote par certaines machines électorales et certains candidats, l’inconstance dans l’usage de l’isoloir, la présence parfois de listes derrière l’isoloir, l’influence directe exercée sur des électeurs à l’intérieur des bureaux de vote par le biais de moyens audiovisuels, l’existence de portraits de candidats dans les bureaux, etc. Elle a également constaté l’existence d’erreurs dans les registres d’état civil.

L’Association libanaise pour des élections démocratiques (ALDE) a recensé hier, comme à son habitude, une série de violations du processus démocratique concernant le scrutin de Beyrouth.
L’ALDE a rappelé d’abord ses positions concernant la loi électorale et ses revendications précédentes relatives à une réforme de cette loi (et à l’adoption de la proportionnelle avec un...