Bkerké espère un changement du style d’action politique ayant prévalu jusqu’à aujourd’hui Sfeir consterné par la débandade dans les rangs des chrétiens

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, s’est dit consterné hier par la débandade dans les rangs de la population, notamment chrétienne, tout en espérant que les législatives seront le premier pas sur la voie du changement. Commentant les législatives dans son homélie dominicale, le patriarche a d’emblée souligné « la confusion des gens face aux législatives dont la première étape vient de commencer à Beyrouth où neuf députés (sur un total de 19) ont été élus d’office, sans compter ceux qui ont été élus de la même manière au Liban-Sud et qui peuvent également l’être ailleurs ». Estimant que l’élection d’office « n’est pas un signe de santé » politique, Mgr Sfeir s’est dit « consterné le plus par la débandade dans les rangs de la population, chrétienne notamment, face à cette échéance importante ». Il a exprimé l’espoir que le scrutin « sera le premier pas sur la voie du changement du style d’action suivi jusqu’à aujourd’hui et qui a été à l’origine de la dette énorme qui nous accable ainsi que de l’émigration de nos fils, qui appauvrit le Liban, dans la mesure où les jeunes constituent la vraie richesse du pays ». Pour le patriarche Sfeir, « l’idéal au Liban serait la présence de deux grands partis ayant chacun des objectifs clairs, pouvant attirer le plus grand nombre de Libanais, toutes appartenances communautaires confondues, comme cela se passe dans les pays traditionnellement démocratiques ». « Espérons que le Liban sera un exemple dans ce domaine, ce qui n’est pas difficile puisqu’il est réputé, mais à sa façon tordue, pour être démocratique », a poursuivi le patriarche.