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Le gouvernement issu du scrutin pourra se consacrer au redressement du Liban, estime le Quai d’Orsay Paris qualifie les législatives de « succès », Washington de « bon pas en avant »

Les élections législatives qui doivent débuter dimanche constituent « un succès pour la démocratie libanaise et la communauté internationale », a déclaré hier à la presse le ministère français des Affaires étrangères. « Les élections législatives libanaises vont se tenir dans les délais prévus, à la suite du retrait syrien, et sous observation internationale », a relevé le porte-parole du Quai d’Orsay, Jean-Baptiste Mattéi. « C’est un succès pour la démocratie libanaise et pour la communauté internationale », a-t-il ajouté. « Ces élections devront conduire à la formation d’un gouvernement choisi sans interférence étrangère », a souligné M. Mattéi. « Ce gouvernement pourra alors pleinement se consacrer au redressement du Liban ». Mercredi, la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, avait estimé dans un entretien à l’AFP que les législatives étaient « un bon pas en avant » même si des difficultés sont prévisibles. Mme Rice a également mis en garde la Syrie contre toute tentation de continuer à s’ingérer dans les affaires intérieures de son voisin, malgré le départ des troupes de Damas du Liban. « Comme toutes les élections qui se tiennent dans un contexte de transition, cela ne sera pas parfait, mais le fait que le peuple libanais s’apprête à avoir cette élection, sans la présence ouverte de forces militaires syriennes, est important et constitue un bon pas en avant », a déclaré la chef de la diplomatie américaine. Mme Rice a reconnu que, dans ce pays aux multiples fractures politiques et confessionnelles, « il y a beaucoup à faire pour surmonter les divergences historiques entre les diverses parties de la population ». « Je suis sûre qu’il y aura des difficultés et des problèmes, mais il y a beaucoup de bonne volonté et il est bon que (le Liban) aille de l’avant », a-t-elle poursuivi. Mme Rice a estimé que le retrait militaire syrien, réclamé avec force par Washington et confirmé lundi par l’Onu, était « une très bonne chose », mais elle a aussi « encouragé (Damas) à retirer tous ses agents de renseignements » du Liban. « La question reste de savoir si les Syriens essaient toujours d’influencer la politique libanaise d’une manière qui n’est pas appropriée pour un pays voisin », a-t-elle prévenu. Les législatives doivent être « un processus libanais », a-t-elle souligné. Mme Rice a rappelé les critiques américaines envers Damas, accusé d’ouvrir ses frontières à l’insurrection irakienne et de soutenir des groupes radicaux hostiles au processus de paix israélo-palestinien. « Il est assez évident que la Syrie ne fait pas ce qu’elle devrait faire », a-t-elle dit. La secrétaire d’État est toutefois restée évasive sur la mise en œuvre ou non de nouvelles sanctions contre Damas, possibles au terme de loi connue sous le nom de Syria Accountability Act, déjà partiellement appliquée depuis l’an dernier. Des sanctions supplémentaires « sont toujours une option, mais je ne pense pas qu’il faille déterminer de manière hypothétique ce que l’on va faire, et quand », a-t-elle dit. Mme Rice a également indiqué que Washington considérait toujours le Hamas – qui pourrait jouer un rôle important dans les prochaines élections législatives palestiniennes – et le Hezbollah comme des groupes « terroristes », tout en semblant laisser la porte entrouverte pour l’avenir. « Quand le contexte politique change, je pense qu’il faut attendre et voir ce qu’il va advenir des rapports de force dans cette région, comment les gens vont réagir », a-t-elle dit. Elle a notamment rappelé la nécessité pour tous les groupes de rendre les armes au profit de l’État. « Aucun pays démocratique ne peut survivre s’il tolère des groupes armés en dehors de l’appareil d’État », a-t-elle dit. La secrétaire d’État est toutefois restée prudente et a souligné que « nous nous trouvons au début d’un processus et ne devons pas trop anticiper. Il faut prendre les choses une par une ».
Les élections législatives qui doivent débuter dimanche constituent « un succès pour la démocratie libanaise et la communauté internationale », a déclaré hier à la presse le ministère français des Affaires étrangères.
« Les élections législatives libanaises vont se tenir dans les délais prévus, à la suite du retrait syrien, et sous observation internationale », a relevé le...