La rupture est due à la répartition des sièges et non au programme, selon Bou Faour

Les réactions à la conférence de presse du général Michel Aoun ne se sont pas fait attendre. Premier à réagir, le candidat de la liste joumblattiste dans la Békaa 3 (Békaa-Ouest et Rachaya), Waël Bou Faour, a affirmé en réponse au leader du CPL, qu’il « n’y a jamais eu de “bazar” » avant le retour du général de Paris, soulignant que « la confusion a débuté après son retour ». M. Bou Faour s’exprimait lors d’une intervention à la LBC au cours de laquelle il a exprimé son regret de voir que l’alliance avec le Courant patriotique libre n’a pas abouti, espérant « que cette divergence ne soit pas définitive ». Commentant les propos du général à l’issue de la conférence, M. Bou Faour a indiqué avoir souhaité jusqu’à la dernière minute que le général reste au sein de « l’opposition élargie », car, a-t-il dit, « cette alliance est la tribune naturelle du CPL ». « Le retrait du Courant (patriotique libre) n’est pas dû à un désaccord sur le programme politique, mais sur la question de sièges parlementaires », a ajouté le jeune candidat. « Le Courant du futur, le Parti socialiste progressiste et les autres composantes de l’opposition sont prêts à offrir le prix logique pour réussir l’alliance électorale », a-t-il ajouté avant de rappeler que le député Ghattas Khoury « a été sacrifié » pour la cause. « Le général Aoun nous met aujourd’hui devant un choix qui est embarrassant pour nous aussi bien que pour lui », a poursuivi M. Bou Faour. D’une part, « l’opposition a subi une perte » avec le retrait du CPL. D’autre part, le Courant « perdra certainement en crédibilité. Car quel autre choix lui reste-t-il à part s’allier aux symboles des services de renseignements ? » s’est demandé le candidat PSP qui a espéré une nouvelle fois que le général reviendra sur ses positions. M. Bou Faour constate par ailleurs que « les négociations avec le général Aoun ont échoué avec toutes les composantes de l’opposition, de Zghorta en passant par le Batroun, le Liban-Nord jusqu’à Baabda-Aley et Beyrouth ainsi que le reste des régions ». « S’il existe (chez le CPL) des intentions cachées pour mener une bataille contre le PSP, nous n’avons pas d’inconvénients. Nous ne craignons pas le fait de recueillir des voix en moins, mais nous sommes inquiets pour l’unité de l’opposition », a-t-il conclu.