Des milliers de militants se sont rassemblés à Kfarhazir pour appeler à la libération de Geagea Des députés du Courant du futur participent au meeting oratoire des FL au Koura (photo)

Des milliers de partisans FL, venus de tout le Liban-Nord, ont pris part hier au meeting oratoire qui a eu lieu à Kfarhazir, dans le caza du Koura. Plusieurs personnalités ont pris part à l’événement, notamment Sethrida Samir Geagea, le candidat FL aux législatives du Liban-Nord (caza du Koura) Farid Habib, les députés Nayla Moawad, Mosbah Ahdab et Farid Makari, ainsi que Samir Jisr, responsable du Courant du futur au Liban-Nord. Brandissant les drapeaux du Liban et des FL, ainsi que les portraits de Samir Geagea, la foule a appelé à la libération du chef des Forces libanaises, emprisonné depuis onze ans au ministère de la Défense. C’est Farid Makari qui a pris la parole en premier. Il a rendu hommage au « chef des FL qui résiste dans sa cellule ». « Même en prison, Geagea est libre, car il tient sa liberté de la foi qu’il a en sa cause », a-t-il dit. Adressant un message à Geagea, il a indiqué : « Vous pouvez être tranquille, l’arbre qui a été planté le 14 mars à la place de la Liberté est bien enraciné et grandit rapidement. » M. Meccari a également rendu hommage aux Forces libanaises car le mouvement « a mis de côté l’amertume du passé et a tendu la main à ses frères libanais de toutes les communautés et de tous les bords pour renforcer l’unité nationale et la convivialité ». Samir Jisr a, de son côté, affirmé que « tout le monde, sans exception, a fait des erreurs durant la guerre : ceux qui se sont battus et ceux qui ne se sont pas battus, ceux qui ont perpétré des injustices et ceux qui ont croisé les bras devant les injustices, ceux qui ont parlé et ceux qui se sont tus ». « Vous entendez ceux qui disent que les élections sont jouées d’avance. Ces propos pourraient être quelque peu vrais car ce sont ceux qui sont descendus dans la rue le 14 mars qui ont effectué le choix », a indiqué M. Jisr. « Nous sommes devant une alternative : la guerre ou la paix civile, ce n’est pas à nous responsables de choisir. Le choix est à vous. Quelle option choisiriez-vous ? » C’est Michel René Moawad qui a donné lecture du message de sa mère Nayla, députée du Liban-Nord. Il a indiqué : « Maintenant que nous avons fini de la république de la peur, il faut que nous fassions échec à la république de la corruption », invitant à tenir le dossier de Samir Geagea à l’écart des tiraillements politiques et confessionnels. Se demandant si « notre ambition s’arrête à la permutation de personnes par d’autres et à la poursuite de la même ligne politique et si le but du 14 mars était la décision de Omar Karamé d’abandonner la course et la transformation de Sleimane Frangié en nouveau saint Maron », M. Moawad a appelé à la démission du chef de l’État, Émile Lahoud, car il est à la tête de l’appareil politico-sécuritaire et son mandat a été reconduit sous l’oppression et contre l’esprit du pacte national. « Il faut aussi que Nabih Berry ne soit pas réélu chef du Parlement », a-t-il ajouté. Mosbah Ahdab a, de son côté, indiqué que les législatives ont été faussées parce que l’opposition n’a pas pu dire clairement les choses et le pouvoir a profité des lacunes. M. Ahdab a estimé que la seule solution est de clore les dossiers de la guerre et d’en finir avec le système sécuritaire. « Les anciens symboles sont tombés, il est temps de faire place aux jeunes », a-t-il dit. C’est Farid Habib qui a prononcé le discours des FL. Il a invité les partisans du mouvement à se présenter massivement aux urnes afin que les votes soient un témoignage de vérité. M. Habib a noté qu’il n’existe plus aucun prétexte pour refuser de remettre en liberté Samir Geagea. « Les tentatives de bâillonner, persécuter, marginaliser, terroriser une partie de la population sont désormais vaines », a-t-il conclu.