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L’ancien Premier ministre a reçu une délégation joumblattiste conduite par Hamadé Aoun : « Que le Parlement se débrouille pour examiner une nouvelle loi »

L’ancien Premier ministre Michel Aoun a cherché hier à déconfessionnaliser la crise sur la loi électorale, affirmant que le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, n’avait fait « qu’exprimer les soucis du versant chrétien d’un problème national ». Les chiites aussi sont lésés par la loi inique de l’an 2000, a indiqué Michel Aoun en soirée à l’antenne de la LBCI, estimant que cette loi assure le retour en force du clientélisme et du système des bulldozers électoraux, ce qui fausse la représentation. Le général Aoun a appelé le Parlement à « se débrouiller » pour examiner et voter une nouvelle loi électorale, quitte à « proroger son mandat d’une semaine ou deux ». « Ce Parlement n’en est plus à une irrégularité constitutionnelle près, il peut se permettre de proroger son mandat d’une semaine ou deux », a-t-il souligné, le temps de trouver une solution à la crise actuelle. Michel Aoun a par ailleurs reçu hier à son domicile de Rabieh une délégation du Rassemblement démocratique conduite par le député Marwan Hamadé et formée des députés Bassem Sabeh, Salah Honein, Nehmé Tohmé et du candidat à Hasbaya-Marjeyoun, Waël Bou Faour. « Nous sommes venus au nom du député Walid Joumblatt pour souhaiter la bienvenue au général », a affirmé M. Hamadé à l’issue de la rencontre. « Nous sommes heureux du retour du général Aoun. Nous lui avons transmis les salutations de Walid Joumblatt », a-t-il indiqué, estimant que l’heure est à l’unité des rangs et à l’unité nationale. « Plusieurs des revendications de l’opposition, qui n’était ni chrétienne ni musulmane, ont été réalisées, que ce soit le retrait syrien, le début du démantèlement des services, l’enquête internationale et la date des élections », a-t-il poursuivi. « Cela a été réalisé au prix de grands sacrifices qu’on ne saurait oublier, et parmi lesquels l’exil forcé du général Aoun, l’incarcération de Samir Geagea que l’on espère toujours libérer par la loi d’amnistie, jusqu’au summum, le martyre de Rafic Hariri (...) Nous sommes tous attachés à la nécessité de poursuivre le chemin ensemble, mais la bataille n’est pas encore terminée », a ajouté M. Hamadé. « Il y a plusieurs obstacles qui sont nés à un moment ou un autre, comme l’a dit le général Aoun à l’AIB. La bataille ne sera terminée que lorsque le Liban aura recouvré sa souveraineté et sa libre décision. Nous avons parlé des zelm de Rustom Ghazalé qui sont dans le pays et qui tentent maintenant de retourner leur veste et d’éliminer l’opposition. Nous avons également évoqué la loi électorale et la participation nécessaires aux réunions, ainsi que la question des listes, d’autant que tout est discutable », a également dit le député de Baakline. M. Hamadé a mis l’accent sur l’unité de l’opposition, estimant que cette unité devait s’incarner à travers des listes communes dans toutes les régions. De son côté, M. Sabeh a estimé que « s’il y a un moyen de retourner à la loi de 2000 et d’adopter la loi basée sur le caza, nous sommes prêts à le faire pour ne par aller vers l’inconnu ». « Du domicile du général Aoun, nous affirmons que nous ne sommes pas ceux qui ont saboté la loi de 1960. C’est le pouvoir sécuritaire qui l’a fait », a-t-il dit, plaidant lui aussi pour l’unité de l’opposition nationale. Le général Aoun a en outre accordé audience aux députés Jean Obeid, Wajih Baarini, Élie Ferzli, à Ahmed el-Assaad et au Amid du Bloc national, Carlos Eddé.
L’ancien Premier ministre Michel Aoun a cherché hier à déconfessionnaliser la crise sur la loi électorale, affirmant que le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, n’avait fait « qu’exprimer les soucis du versant chrétien d’un problème national ».
Les chiites aussi sont lésés par la loi inique de l’an 2000, a indiqué Michel Aoun en soirée à l’antenne de la LBCI,...