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Réactions en cascade favorables aux prises de position du patriarche Sfeir Le bloc Hariri réaffirme haut et clair l’option caza

La journée d’hier a été fertile en prises de position favorables à la loi électorale de 1960, au lendemain du retour au Liban du patriarche Sfeir, qui a clairement et fermement affirmé être favorable à une loi électorale permettant aux Libanais d’exercer librement leur droit de vote. De l’ancien député de Jezzine, Nadim Salem, à Solange Gemayel, veuve du président martyr Bachir Gemayel, en passant par Farès Boueiz, Nayla Moawad, Abbas Hachem, Boutros Harb, Robert Ghanem, Pierre Gemayel, Fouad el-Saad, Henri Hélou ou Simon Karam, les prises de position en faveur du caza se sont multipliées. La plus éclatante et la plus historique a été celle du bloc Hariri, qui a clairement réaffirmé son choix et demandé une séance de vote à la Chambre consacrée à la loi électorale et à l’amendement de la loi d’amnistie. Lundi, au retour d’un voyage à Lourdes, où il avait présidé le pèlerinage annuel de l’Ordre souverain de Malte au Liban, ainsi que la messe internationale de l’Ordre, en présence de plus de 25 000 pèlerins, le patriarche avait mis les points sur les « i » au cours d’un échange avec les journalistes, au salon d’honneur de l’AIB. Le chef de l’Église maronite avait notamment confirmé avoir reçu, à Lourdes, deux appels téléphoniques, le premier du président Jacques Chirac, l’autre de M. Saadeddine Hariri, qui avaient tous deux manifesté leur compréhension pour la préférence qu’il continuait d’afficher pour la petite circonscription. Ces appels avaient redonné à la classe politique, prostrée, un regain d’espoir qu’il n’était pas trop tard et que l’implacable machine de l’an 2000 n’avait pas encore été irréversiblement mise en branle. Au salon de l’AIB, le patriarche avait en effet déclaré que cette loi ne pouvait pas ne pas reproduire une Assemblée parlementaire soumise aux équilibres politiques datant de l’occupation. « Les mêmes causes produisent les mêmes effets », avait-il affirmé, très simplement. Il s’était élevé, en outre, contre le « rapiéçage » de la loi 2000, avec des exceptions par-ci, par-là, et avait rappelé que le jeu des institutions était étroitement suivi par la communauté internationale. Les prises de position allant de même sens se sont multipliées, hier, que ce soit de la part des visiteurs du siège patriarcal ou de la part des grands blocs politiques, et notamment du Rassemblement de Kornet Chehwane et du Bloc de la décision de Beyrouth (bloc Hariri). Murr descendu en flammes Au nombre des visiteurs de Bkerké, M. Michel Murr qui, tout en tenant un langage politiquement proche de celui de l’opposition, et en manifestant sa préférence pour le caza, n’a pu faire oublier à ses interlocuteurs qu’il manœuvre pour le camp loyaliste, auquel il est étroitement associé. C’est ce lien que le Rassemblement de Kornet Chehwane a notamment rappelé, à l’issue d’une réunion tenue l’après-midi, tout en manifestant son attachement « indéfectible » à la loi de 1960 et en demandant au président de la Chambre, Nabih Berry, de convoquer « incessamment » la Chambre à une séance de débat et de vote. Le triomphe posthume de Hariri Pour sa part, le bloc Hariri devait prendre hier une position historique en faveur du caza. Réuni au domicile de l’ancien Premier ministre, à Koraytem, en présence notamment des anciens ministres Bahige Tabbarah, Fouad Siniora et Samir el-Jisr, le bloc a rappelé très clairement que Rafic Hariri « a été le premier à approuver, à partir du perron de Bkerké, le choix du caza comme circonscription électorale ». Ce choix avait été entériné par les députés de son bloc, au lendemain de sa disparition tragique. Ces derniers avaient notamment « apposé leur signature au bas du projet de loi soumis par l’opposition quelques semaines plus tard », rappelle le communiqué. Rappelant que le régime policier en place n’a pas encore complètement « desserré son emprise sur les institutions », le bloc Hariri a décidé de participer aujourd’hui à la manifestation prévue, place Riad el-Solh, pour réclamer la tenue d’une séance de vote consacrée au deux projets de loi portant sur la loi électorale de 1960 et la remise en liberté de Samir Geagea. Il a également décidé de former un comité pour accueillir le général Michel Aoun, samedi, lors de sa visite annoncée à la tombe de Rafic Hariri.
La journée d’hier a été fertile en prises de position favorables à la loi électorale de 1960, au lendemain du retour au Liban du patriarche Sfeir, qui a clairement et fermement affirmé être favorable à une loi électorale permettant aux Libanais d’exercer librement leur droit de vote. De l’ancien député de Jezzine, Nadim Salem, à Solange Gemayel, veuve du président martyr Bachir...