Annan prend acte du retrait

NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL Le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a pris acte hier du retrait syrien total du Liban qui s’est achevé cinq jours avant la date initialement prévue. L’adjoint du porte-parole, Stéphane Dujarric, a ainsi indiqué que « le secrétaire général a envoyé aujourd’hui (lundi) une équipe chargée de vérifier le retrait total de toutes les troupes syriennes, de leurs équipements militaires et de leurs services de renseignements du Liban, en accord avec la résolution 1559 du Conseil de sécurité ». « Le retrait est la conséquence d’un accord qui a eu lieu entre les Nations unies et les gouvernements de Syrie et du Liban. M. Annan s’attend à ce que ces gouvernements coopèrent entièrement avec cette mission et lui accordent tout le support et toute l’assistance nécessaires pour mener à bien sa tâche », a-t-il ajouté, avant de poursuivre : « Le secrétaire général a demandé à la commission d’achever sa mission le plus tôt possible. Il présentera les conclusions de l’équipe de vérification au Conseil de sécurité dans son rapport sur la mise en application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, prévu le 26 avril. » Répondant aux questions de L’Orient-Le Jour sur la composition de cette commission de vérification, M. Dujarric a expliqué que « l’équipe comprendra le brigardier général Elhadji Mouhamadou Kandji, du Sénégal, actuellement sous-conseiller militaire du département du Maintien de la paix, qui sera assisté par le colonel Ian Sinclair, de Grande-Bretagne, actuellement chef de cabinet de la Force des Nations unies chargée du maintien de la paix à Chypre, et par le commandant Kari Olavi Makinen, de Finlande, qui travaille actuellement au service des opérations des missions du Département du maintien de la paix », a-t-il souligné. Quant au rôle et à l’importance de la sous-commission dirigée par M. Quarterland chargée de paver la voie à la commission d’enquête internationale indépendante sur l’assassinat de Rafic Hariri, M. Dujarric a déclaré : « Il s’agit là d’une petite équipe administrative, composée de six fonctionnaires onusiens, qui s’occupera de logistique et de communication, et qui doit préparer l’arrivée de la commission d’enquête internationale. Ce n’est pas une équipe politique. Nous souhaitons qu’elle garde un profil bas », sans donner plus de précisions sur la composition de cette commission. Concernant la formation d’une équipe d’experts pour superviser les prochaines élections législatives au Liban, il a précisé que « la division électorale n’a pas encore reçu la demande officielle des autorités libanaises pour l’envoi d’une telle équipe ».