Le prélat maronite quitte aujourd’hui pour Rome où il participera à l’intronisation du nouveau pape Loi électorale : KC, Fatfat, Tok et Bone en réfèrent au patriarche (Photo)

C’est ce matin, 6 heures 15, que le cardinal Nasrallah Boutros Sfeir prend l’avion pour Rome, afin de participer à l’intronisation, au couronnement, du nouveau pape, Benoît XVI. Hier, la Rencontre de Kornet Chehwane a dépêché auprès du patriarche Farès Souhaid, Samir Abdel Malak, Antoine Khawaja et Samir Frangié. Ce dernier a mis l’accent sur la priorité d’élections dans les délais. En soulignant l’unité de l’opposition islamo-chrétienne. Et en réaffirmant l’attachement de l’opposition au caza. Pour appeler le gouvernement à faire vite, car le temps presse. Pour Samir Frangié, il n’y a pas lieu de faire un compromis sur la loi électorale. Les députés de Kornet Chehwane militent pour le caza, Boutros Harb ayant entamé un mouvement dans ce sens. Frangié a cependant reconnu qu’il serait normal que des échanges de vues aient lieu, en vue justement d’une solution, entre les députés relevant de la Rencontre démocratique, de Kornet Chehwane, du bloc haririen, du Hezbollah et du bloc Berry, puisqu’ils défendent des projets distincts. Abordant un point délicat, Samir Frangié a relevé que la question de l’unité est essentielle pour l’opposition. Dès lors, s’il doit y avoir des critiques concernant les initiatives de Walid Joumblatt, elles devraient selon lui s’exprimer intra-muros, au sein de la famille opposante. Car la préservation de l’unité des rangs, à travers les élections, est le seul moyen d’opérer le changement dont le pays a besoin. En empêchant les autorités de poursuivre leurs desseins de prorogation de la crise. Pour Frangié, le gouvernement Mikati résulte d’un arrangement clair, visant à mettre sur pied une équipe neutre chargée d’organiser les élections législatives dans les délais. Et qui doit évincer les cadres des services sécuritaires. De son côté, le député nordiste Ahmed Fatfat, reçu par Mgr Sfeir, a indiqué qu’il avait tenu à féliciter le prélat à la suite de l’élection d’un nouveau pape. Ajoutant qu’il en avait personnellement apprécié la première homélie. Autant, dit-il avec un sourire, que le dernier communiqué des évêques maronites. Le parlementaire a répercuté la satisfaction du patriarche concernant la formation du gouvernement. Mais aussi ses inquiétudes au sujet de la loi électorale, vu que certaines parties veulent remplacer le caza par le mohafazat. En effet, a déclaré Fatfat, Bkerké tient à ce que les électeurs connaissent bien leurs représentants, et vice-versa du reste. Le parlementaire a enfin reconnu qu’il avait exposé au cardinal l’idée de neuf circonscriptions, mais sans trouver d’écho positif. Quant à Gébrane Tok, député de Bécharré, il a souhaité bon voyage au patriarche, qui se rend au Vatican. Il a confirmé que Mgr Sfeir est satisfait de ce que le gouvernement englobe des personnalités fiables qui ne sont pas candidates à la députation. Le parlementaire a souhaité que, pour la loi électorale, on tienne compte de l’avis de Bkerké. Il a ajouté qu’il avait rendu compte au patriarche des débats en commission parlementaire consacrés la veille au projet de loi d’amnistie. L’Iran Mgr Sfeir a également reçu hier Mansour el-Bone, qui n’a pas fait de déclaration. Puis l’ancien député Yahia Chamass. Et enfin l’ambassadeur d’Iran, Massoud Idrissi, qui a présenté ses félicitations pour l’élection d’un nouveau pape. Ajoutant que son pays se sent rasséréné après la formation d’un gouvernement libanais, car il avait craint que le vide institutionnel ne perdure. Pour conclure que l’Iran accompagne de ses vœux la préservation de l’unité nationale libanaise. Interrogé sur l’armement du Hezbollah, Idrissi a répondu que la Résistance libanaise a réalisé un accomplissement historique en boutant l’occupant israélien de la plus grande partie du territoire libanais envahi. Il a ajouté que tout le monde arabe tire gloire et fierté de cet exploit. Pour souligner que, dès lors, le peuple libanais ne saurait qu’être fidèle à la Résistance, pour continuer à la soutenir. Indiquant en conclusion que l’Iran acceptera toute décision libanaise consensuelle au sujet de la Résistance et du Hezbollah.