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Des « résistants » tournent le dos aux obsèques du pape

Rues désertes, boutiques fermées, places touristiques à moitié vides : le centre historique de Rome ressemblait hier matin à un décor de cinéma seulement emprunté par quelques groupes de touristes et de rares Italiens révoltés par des funérailles qu’ils jugeaient « fanatiques ». « La télévision est séquestrée par le pape, il n’y a aucun pluralisme depuis la mort de Jean-Paul II, c’est scandaleux ! » s’est ainsi indignée, excédée, Michaela Caruso, rencontrée près de la piazza Navona devant la statue de Pasquin. Les boutiques de mode, les cafés d’ordinaire si bondés du centre-ville sont déserts. Seuls quelques commerçants résistent à cette unité, non par idéologie, mais par souci financier. Les rares Italiens à flâner dans la rue ou à se retrouver au « chômage » technique pour cause d’obsèques se montrent parfois très critiques vis-à-vis du « culte de la personnalité » lancé selon eux dès le lendemain de la mort du pape. Par ailleurs, Paul Birrini, un professeur d’université de 68 ans, ironise : « C’est dégoûtant ! Tous ces jeunes viennent là comme à un concert de rock ou à un match. Combien d’entre eux respectent les préceptes du pape, combien d’entre eux ne mettent pas de préservatifs, combien d’entre eux ont déjà divorcé deux fois ? »
Rues désertes, boutiques fermées, places touristiques à moitié vides : le centre historique de Rome ressemblait hier matin à un décor de cinéma seulement emprunté par quelques groupes de touristes et de rares Italiens révoltés par des funérailles qu’ils jugeaient « fanatiques ». « La télévision est séquestrée par le pape, il n’y a aucun pluralisme depuis la mort de Jean-Paul...