La disparition du souverain pontife

Les condoléances des Libano-Canadiens Le Congrès libano-canadien exprime sa profonde tristesse pour le décès de SS Jean-Paul II et présente ses plus sincères condoléances à l’Église. Nous nous joignons à tous les chrétiens dans la prière pour le repos de son âme. Nous nous rappellerons toujours de l’action du souverain pontife, qui marquera profondément l’histoire. Nous nous rappellerons toujours de son action en faveur du Liban. Alexandre SALAMEH Secrétaire général Montréal Malade parmi les malades Qu’il repose en paix et que ses enseignements demeurent en nous. « Malade parmi les malades », qu’il soit pour nous un exemple à suivre, un modèle de vie. Oui, son corps n’est plus là, mais ses 27 ans de papauté sont une leçon d’amour à graver dans notre cœur et à transmettre à ceux qui nous entourent. Prions pour que son successeur ait la sagesse de guider les fidèles sur le bon chemin, de leur éclairer la voie de l’amour et de la paix. Paix dont le monde a si soif. Paix dont le Liban a tant besoin. Prions pour le pape. S. Klat Un homme d’exception Un homme exceptionnel, un homme d’exception, un homme hors norme, un homme d’action et d’une spiritualité hors pair, qui a embrassé toute la détresse, toute la misère, toute la gloire de l’humanité. Tel était Jean-Paul II. Joumana AWAD DE ARISTÉGUI Messager de l’union Jamais de mémoire d’homme la disparition d’un représentant de l’Église catholique n’avait autant bouleversé le monde. Son humanisme et son humilité, preuves de son ouverture au monde, resteront gravés dans nos mémoires. Il a parcouru durant son pontificat plusieurs pays pour prôner l’entente et la paix, et cela sans relâche, ne tenant aucun compte de son état de santé. Cet être admirable, au regard doux et souvent pensif, se souciait de l’avenir de notre monde. Gardons gravée dans nos esprits l’image de ce grand messager de l’union entre les peuples, toutes religions confondues. Serons-nous capables, à l’avenir, de réaliser ses souhaits, auxquels il tenait tant, afin de parvenir à un monde meilleur, comme il le désirait ? Hilda DADOURIAN Le pape de l’humanité Son nom et sa biographie sont inscrits dans l’histoire du monde. Son influence dans tous les domaines a été reconnue par tous les dirigeants de ce monde. Son visage reflétait l’amour, la bonté, la sincérité, la volonté, le respect de tous. L’image du Saint-Père restera dans la mémoire de toutes les religions et de tous les peuples. Sa visite au Liban a laissé un souvenir dans tous les cœurs, et ses vœux adressés à notre pays marqueront l’histoire. Saint-Père, auprès de Dieu, nous t’implorons humblement de protéger notre pays de tous les dangers. Rudolph MANASTERSK Le Liban a perdu « son » pape Mes sincères condoléances au Liban et aux Libanais. Nous avons perdu « notre » pape, celui qui est venu nous rendre visite à tous, toutes communautés confondues, pour nous donner de l’espoir et nous rendre fiers de notre pays message. Un mot définition qui en dit long et qui est la plus grande décoration décernée à un pays dans l’histoire. Encore plus grande quand elle est décernée par le pape lui-même, à qui le cardinal Sodano vient d’ajouter le qualificatif tant mérité. Roger AKL Paris Une figure exceptionnelle de notre temps Cet homme vêtu de blanc, ce messager de paix, de réconciliation et de dialogue fut l’homme le plus populaire de la planète. Pèlerin infatigable, il parcourt le monde, et établit des contacts chaleureux et humains avec la jeunesse qui l’acclame et trouve en lui l’homme de l’ouverture à toutes les civilisations et à toutes les religions. Jean-Paul II a en effet pensé que ce sont ces jeunes qui pourraient redynamiser l’Église, et c’est en allant vers eux, en leur tendant la main qu’il a réussi à les ramener à lui. Avec Jean-Paul II, la papauté a pris un sens différent, voire nouveau, n’hésitant pas à briser au besoin le protocole qui la confine et réduit son action universelle et exhaustive. En effet, c’est lui qui s’est le plus préoccupé des problèmes du Moyen-Orient. Son nom s’inscrit dans l’histoire de la région à travers des pèlerinages, notamment en Terre sainte et au Liban, qu’il a profondément chéri et aimé, au point que certains lui ont attribué le surnom de « pape libanais ». Son départ laissera le monde orphelin et un vide difficile à combler. Claude MISK Côtoyer un saint Nous avons eu le privilège de vivre l’ère de Jean-Paul II, le « pape des papes », selon ses biographes et selon ses proches. Depuis saint Pierre, aucun autre pontife n’aura aussi profondément marqué l’histoire de l’humanité. Parce qu’il a tenu à nous rendre visite, tous, habitants de cette Terre. Parce qu’il s’est arrêté au seuil de toutes nos maisons. Infatigable voyageur, grand communicateur, politicien, diplomate, et j’en passe, il a tenu à réconcilier chrétiens et musulmans en demandant pardon pour les croisades, menées au nom du christianisme. Il a demandé pardon aux juifs pour les erreurs de l’Église commises par omission. Il s’est recueilli dans la cellule de l’homme qui avait tenté de l’assassiner, et plein d’humilité, il lui a pardonné son acte. Mais s’il est une image que nous conserverons pour toujours, c’est celle de l’homme souffrant, tenant d’une main son bâton de pèlerin et de l’autre supportant son front, le visage crispé, transi par sa souffrance physique, cette même souffrance qu’il a tenu à partager avec nous jusqu’à son dernier soupir. Il a donné un sens réel, par-delà sa souffrance, à la dignité dans la douleur, à la souffrance dans la dignité, au culte et à la culture de la vie. Il fut conservateur pour certains, qui voulaient des « Églises sur mesure ». Pour ceux qui n’ont tiré que cet aspect de sa mission divine, je me permettrai de dire que pour la philosophie du christianisme, les enseignements de l’Église n’ont jamais été une mode, et c’est peut-être pour cette raison qu’ils ont traversé 2000 ans d’histoire sans pour autant vieillir. Pour avoir été un contemporain de sa papauté et pour avoir croisé son regard, je me sens désormais habité d’une dimension divine. Ce n’est pas tous les siècles qu’il nous est donné de côtoyer un saint. Jean-Claude DELIFER Montréal, Canada