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Émissaires du Premier ministre désigné chez Sfeir, Joumblatt, Bahia Hariri, Berry, Kabalan et Audeh Offensive tous azimuts de Karamé pour un gouvernement d’union

Le bras de fer entre le régime et l’opposition, au sujet de la formation d’un gouvernement d’union nationale, se poursuit, avec en toile de fond un facteur temps qui commence à jouer en faveur du pouvoir et une certaine discordance dans les prises de position des différentes composantes de l’opposition. La journée d’hier a été marquée, à cet égard, par l’offensive lancée par le Premier ministre désigné, Omar Karamé, en direction de l’opposition, pour la convaincre de participer à un gouvernement d’union nationale. Le Premier ministre désigné a délégué le ministre d’État Albert Mansour à Bkerké, où il s’est entretenu une heure durant avec le patriarche Sfeir. En quittant le siège patriarcal, M. Mansour a précisé que le chef de l’Église maronite donnera sa réponse «prochainement». Pour sa part, le ministre de l’Économie, Adnane Kassar, s’est rendu à Moukhtara – selon lui, de sa propre initiative, mais en coordination avec le Premier ministre désigné. À l’issue de la rencontre, le chef du PSP a tenu des propos qui semblent augurer d’un assouplissement de la position de l’opposition à l’égard d’un gouvernement d’union nationale. « J’ai pris, a dit M. Joumblatt, une initiative dont j’assume la responsabilité, en direction du Premier ministre désigné, en faveur de la stabilité du Liban et d’un règlement de la crise. Je souhaite que le président Karamé oublie le passé et ce qui l’a accompagné de tensions, et nous écoute. » Selon une source bien informée, M. Joumblatt serait désormais acquis à l’idée d’un gouvernement d’union nationale qui soit aussi un gouvernement de sages, comprenant uniquement des personnalités jouissant d’un grand prestige moral et non candidates aux élections. Cette proposition se rapprocherait de celle que le patriarche a avancée, hier, devant ses visiteurs. Dans la journée M. Mansour, qui a rendu compte au Premier ministre désigné de sa mission, a précisé que M. Karamé insiste pour former un cabinet d’union nationale, ou encore un cabinet de salut public, et qu’il se récusera dans tous les autres cas. Selon M. Mansour, M. Karamé n’est pas prêt à former un gouvernement de technocrates, comme le souhaiterait le président Chirac. Il faut également tenir compte de l’arrivée au Liban de David Satterfield, sous-secrétaire d’État adjoint, a dit M. Mansour. Ce dernier pourrait avoir son mot à dire sur ce plan, a-t-il laissé entendre. M. Mansour a également rencontré hier Mme Bahia Hariri et le président de la Chambre, Nabih Berry. Les propos du ministre d’État n’ont fait que refléter l’attitude affichée, en cours de journée, par le Premier ministre désigné. « Si je ne parviens pas à former un gouvernement d’union nationale, je me récuserai », avait dit M. Karamé. Ce dernier s’était concerté, notamment, avec le chef de l’État sur la question, et avait souligné que les chefs religieux qu’il avait sondés au sujet d’un gouvernement d’union étaient gagnés à l’idée, mais qu’il attendait encore les avis du patriarche maronite et de M. Joumblatt. Les chefs religieux auquels faisait allusion M. Karamé sont le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan et le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, auprès desquels M. Karamé a dépêché les ministres Yassine Jaber et Élias Saba.
Le bras de fer entre le régime et l’opposition, au sujet de la formation d’un gouvernement d’union nationale, se poursuit, avec en toile de fond un facteur temps qui commence à jouer en faveur du pouvoir et une certaine discordance dans les prises de position des différentes composantes de l’opposition.
La journée d’hier a été marquée, à cet égard, par l’offensive lancée...