Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Fléchettes Les traitants et les sous-traitants

Pourquoi Rustom Ghazalé a-t-il inspecté inopinément les locaux de la permanence capitale de ses SR à Ramlet el-Bayda, au soir du retrait ? Un coup de nostalgie sentimentale verlainienne, genre sanglots longs ? Peu probable chez un militaire porté à une tout autre sorte de violon. Les photos du site montrent d’ailleurs clairement que, doté de plusieurs cellules de deux mètres carrés, il servait volontiers de prison. De quartier général d’interrogatoires musclés aussi, c’est notoire. Et l’hôte de Anjar a peut-être voulu s’assurer qu’on n’avait pas oublié d’effacer toute trace éventuelle d’une quelconque salle des supplices. Ainsi, le Dr Nabil Nicolas, résidant rue Blanche, Paris, s’avise d’aviser les médias qu’il faudrait tenter de dépister le passage, dans les sinistres kommandanturs abandonnées, de personnes disparues depuis le début de la guerre chez nous. Il presse en outre les ONG de dénoncer, après inspection, les tortures perpétrées contre des Libanais dans ces lieux maudits. Mais la mission n’est pas facile. C’est en effet à la sauvette, puis au sauve-qui-peut, que les photographes de presse ont pu opérer un peu à Ramlet el-Bayda. Avant d’être expulsés manu militari. Par des militaires ? Oh que non : par des voyous matraqueurs armés. Des civils libanais qui ont d’ailleurs été identifiés. Leur chef est un zaïm de quartier, installé à Tarik Jédidé qu’il rackette à plein, agent connu et redouté des SR syriens. Il aurait dû filer avec eux ? Au contraire, le voisinage direct nous indique qu’avec leur départ, il a reçu des renforts, et que c’est maintenant six hommes et non plus deux qui montent la garde devant son domicile personnel. Ces bandes de truands protégées sont nombreuses. Elles ponctionnent la population, prélèvent une dîme sur les ressources des commerces et des habitants. Il faut les démanteler. Pour le moment, on n’y songe pas : les dignes dirigeants de ce pays ne daignent même pas considérer la revendication opposante d’annuler les permis de port d’armes délivrés n’importe comment à n’importe qui. Plus exactement à la racaille embrigadée par la mafia des pourris. Il faudra donc attendre que le pouvoir change de mains. Demain. J. I.
Pourquoi Rustom Ghazalé a-t-il inspecté inopinément les locaux de la permanence capitale de ses SR à Ramlet el-Bayda, au soir du retrait ? Un coup de nostalgie sentimentale verlainienne, genre sanglots longs ? Peu probable chez un militaire porté à une tout autre sorte de violon. Les photos du site montrent d’ailleurs clairement que, doté de plusieurs cellules de deux mètres carrés, il...