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Les intervenants place des Martyrs : Oui à la vérité, non à la tutelle syrienne

Les intervenants place des Martyrs ont tous souligné hier le rôle fédérateur du martyre de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, l’importance de l’établissement de la vérité et la nécessité du départ des forces syriennes et du pouvoir prosyrien. La députée de Zghorta, Nayla Moawad, a estimé que l’indépendance de 2005 est plus importante que celle de 1943, « puisqu’elle est l’œuvre de chaque personne ». « Nous ne voulons pas remplacer une tutelle par une autre », a-t-elle ajouté, alors que l’ancien député, Camille Ziadé, a souligné l’attachement des Libanais au véritable régime démocratique parlementaire. Le député Ahmed Fatfat a déclaré : « Vous avez été unis pour libérer le Sud. Vous êtes la Résistance, et que personne ne fasse de la surenchère à ce sujet. » Il a également salué « les centaines de milliers de personnes qui n’ont pas pu arriver » sur les lieux du rassemblement, appelant les responsables libanais à « se réveiller » avant que leur nom ne devienne une « source de honte » pour leurs descendants. De son côté, le chef du Bloc national, Carlos Eddé, a appelé le président de la République, Émile Lahoud, à « démissionner et à soulager » ainsi tous les Libanais. « Aujourd’hui, nous adressons un message au monde entier, pour dire que nous ne pouvons vivre que dans la liberté », a-t-il affirmé, avant de conclure : « Je suis fier d’être le neveu de Raymond Eddé. » Le député Mikhaël Daher s’est engagé, avec l’opposition, « de rejeter tout pouvoir et tout gouvernement qui ne s’engageront pas à identifier les criminels et à révoquer les responsables », alors que le PDG d’an-Nahar, Gébrane Tuéni, a affirmé : « C’est Rafic Hariri qui a reconstruit Beyrouth, et non pas la Syrie. Et s’il avait construit la pierre, il construit maintenant avec vous l’homme. Le plus grand parti au Liban est le parti des Libanais. » À son tour, le député du Chouf, Akram Chéhayeb, a déclaré que l’opposition continuera à demander l’établissement de la vérité « que nous connaissons mais que nous voulons dévoiler devant tout le monde », annonçant « la fin des princes de la nuit ». Le député du Batroun, Boutros Harb, a affirmé que « la page du Liban captif est en train d’être tournée », avant que le député du Kesrouan, Farès Boueiz, n’appelle à la chute du « pouvoir libanais obscur ». Le chef du PNL, Dory Chamoun, a en outre estimé que « nous avons gagné la bataille du retrait syrien, mais sans gagner la guerre » contre les résidus du passé. L’ancien député, Habib Sadek, a de son côté estimé « qu’il n’y a pas de salut pour le Liban sans l’unité de ses fils », alors que le brigadier Nadim Lteif a pour sa part rappelé que beaucoup de Libanais avaient été torturés et réprimés durant les dernières années alors qu’ils portaient comme aujourd’hui le drapeau libanais. « Mais notre rêve à tous est sur le point de se réaliser, et nous allons bientôt cueillir ensemble le fruit de ce combat », a-t-il dit. Par ailleurs, le député du Metn, Pierre Gemayel, a affirmé que Béchir Gemayel et Kamal Joumblatt avaient été assassinés de la même manière que Rafic Hariri, soulignant que l’armée syrienne est indésirable dans la Békaa « qui, comme la place des Martyrs, doit être libérée ». Évoquant la double négation de 1943, le professeur Farid el-Khazen a estimé qu’elle avait laissé la place à une double affirmation : « Oui au retrait syrien et oui à des relations équilibrées et diplomatiques entre le Liban et la Syrie. » « La manifestation d’aujourd’hui marque la fin de la guerre civile à tout jamais », a déclaré le secrétaire général de la Gauche démocratique, dénonçant « le pouvoir criminel qui veut détruire le pays ». Enfin, le député de Beyrouth, Ghazi Aridi, s’est déchaîné contre le président Lahoud, rendant un vibrant hommage au député Walid Joumblatt, tandis que le député Mohammed Safadi a mis l’accent sur l’unité nationale, seule garantie de l’unité, de la souveraineté et de l’indépendance du Liban.

Les intervenants place des Martyrs ont tous souligné hier le rôle fédérateur du martyre de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, l’importance de l’établissement de la vérité et la nécessité du départ des forces syriennes et du pouvoir prosyrien.
La députée de Zghorta, Nayla Moawad, a estimé que l’indépendance de 2005 est plus importante que celle de 1943, «...