Les socialistes européens rencontrent Berry et fixent des priorités pour sortir de la crise

La délégation des présidents des partis socialistes européens en visite actuellement au Liban a pu assister hier à l’immense rassemblement populaire de l’opposition organisé à la place des Martyrs. « Pour la première fois, depuis de très nombreuses années, vous avez une opposition dont les exigences sont claires et unifiées », a déclaré à la presse l’ex-Premier ministre danois Poul Nyrup Rasmussen, après avoir été témoin du sit-in qui a rassemblé plus d’un million de personnes. « Quelle émotion, quelle joie de voir ce cortège immense ! » a déclaré pour sa part l’ex-Premier ministre socialiste français, Pierre Mauroy. C’est « une manifestation de responsabilité, de citoyenneté, d’appartenance au Liban et d’un peuple qui veut assumer son histoire et son destin », a-t-il ajouté. Auparavant dans la journée, la délégation avait fixé des « priorités » pour sortir de la crise libanaise. « Il faut que les forces syriennes et leurs services sécuritaires se retirent du Liban selon un calendrier, qu’un gouvernement soit formé pour qu’il prenne en charge les élections législatives, et enfin que des élections correctes aient lieu dans une atmosphère de liberté », a déclaré M. Rasmussen, qui a tenu ces propos à l’issue de la réunion qui a permis à la délégation de discuter à Aïn el-Tiné avec le président de la Chambre, Nabih Berry, en présence de l’ambassadeur de France au Liban, Bernard Émié. « Ces étapes doivent se dérouler dans le calme et la paix, afin que la démocratie et la liberté règnent dans le futur », a-t-il ajouté, soulignant l’importance de cette rencontre avec M. Berry. « Vous verrez que l’Europe restera toujours à vos côtés, et nous reviendrons une autre fois pour vous retrouver dans une meilleure situation pour être les partenaires les plus actifs de l’Europe. Ce que vous faites aujourd’hui est essentiel, non seulement pour le peuple libanais, mais également pour tous les peuples du Moyen-Orient », a-t-il affirmé.