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Le département d’État parle d’accentuer la pression sur Damas Bush enjoint à nouveau la Syrie de quitter le Liban(photo)

Le président américain George W. Bush a accentué hier la pression sur la Syrie en lui demandant à nouveau de retirer ses troupes du Liban pour permettre l’installation d’un gouvernement démocratique dans ce pays. Il s’est par ailleurs félicité de la coopération franco-américaine à ce sujet. Dans un discours prononcé à Arnold (Maryland), M. Bush a évoqué les déclarations, la veille, de la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice, rappelant que celle-ci « et le ministre français des Affaires étrangères (Michel Barnier) ont tous deux dit fermement et clairement à la Syrie : “retirez vos troupes et vos services secrets du Liban pour que la démocratie puisse s’épanouir”. » « Le monde travaille à l’unisson lorsqu’il s’agit de s’assurer que la démocratie puisse s’épanouir au Liban et dans l’ensemble du Grand Moyen-Orient. Et lorsque la démocratie s’installe, le monde devient plus sûr, le monde devient un endroit meilleur pour nos enfants et nos petits-enfants », a ajouté le président américain. « Je me félicite de continuer à travailler avec nos amis et nos alliés pour faire progresser la liberté, pas la liberté américaine, mais la liberté universelle », a encore déclaré M. Bush. Commentant de son côté les déclarations du président syrien Bachar el-Assad à la revue américaine Time, au sujet d’un retrait syrien du Liban « dans les prochains mois », le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan, a déclaré : « Nous devons voir par leurs actions et non par les mots qu’ils vont changer d’attitude et qu’ils vont quitter le Liban. » M. McClellan a demandé d’autre part que Damas expulse les groupes terroristes qui opèrent, selon lui, à partir de son territoire. « Il est inacceptable que des terroristes soient toujours autorisés à opérer depuis le territoire syrien. La Syrie est un pays placé sous contrôle très étroit et le gouvernement syrien doit agir contre ces terroristes et les démanteler, leur faire quitter le pays », a-t-il affirmé. « Nous avons des preuves formelles maintenant que le groupe palestinien Jihad islamique opérant depuis Damas est impliqué dans la préparation de l’attentat de Tel-Aviv » vendredi dernier, a-t-il dit. « La Syrie est un pays qui est en décalage avec l’évolution du Moyen-Orient. Le Moyen-Orient entreprend des réformes dans de nombreux secteurs et c’est un signe positif, mais la Syrie continue d’être en décalage avec ces efforts », a estimé M. McClellan. « La Syrie connaît les préoccupations de la communauté internationale et sait qu’elle doit changer son comportement et montrer de manière constructive qu’elle est membre à part entière de la région et de la communauté internationale », a-t-il souligné. Scepticisme Pour en revenir aux déclarations de M. Assad à Time, un haut responsable du département d’État a fait état hier de son scepticisme quant à la volonté de Damas de mettre en œuvre un retrait du Liban. « Le résultat est toujours moindre entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font », a indiqué ce haut responsable, faisant référence aux précédents engagements non tenus par les Syriens. Le responsable s’exprimait sous couvert d’anonymat lors du voyage de retour vers Washington de la secrétaire d’État Condoleezza Rice qui a assisté à Londres à une réunion sur les réformes palestiniennes. « Nous devons poursuivre notre pression directe sur les Syriens », a ajouté le responsable laissant supposer que des sanctions plus sévères pourraient être prises à l’encontre de Damas notamment dans le domaine économique. Par ailleurs, une sous-commission de la Chambre des représentants américaine a adopté hier une proposition de résolution à l’étude depuis quelques semaines et exprimant « la grave inquiétude » du Congrès des États-Unis devant « l’occupation » du Liban par la Syrie, a-t-on indiqué de source parlementaire américaine. Ce texte, à l’initiative de la républicaine Ileana Ros-Lehtinen, souligne que « l’occupation du Liban représente une menace à long terme pour la sécurité du Proche-Orient et les efforts américains visant à promouvoir la libéralisation économique et politique dans la région ». Il demande au président américain de geler tous les avoirs aux États-Unis des responsables gouvernementaux libanais convaincus de « soutenir et aider l’occupation du Liban par la République arabe syrienne ». Il l’appelle également à charger le représentant des États-Unis à l’Onu de faire adopter une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies « classant le Liban comme un “pays captif” et appelant à la libération immédiate de tous les détenus libanais en Syrie et au Liban ».

Le président américain George W. Bush a accentué hier la pression sur la Syrie en lui demandant à nouveau de retirer ses troupes du Liban pour permettre l’installation d’un gouvernement démocratique dans ce pays. Il s’est par ailleurs félicité de la coopération franco-américaine à ce sujet.
Dans un discours prononcé à Arnold (Maryland), M. Bush a évoqué les déclarations,...