Gemayel : Le compte à rebours a commencé

Dans une interview accordée à Time Magazine, samedi dernier, l’ancien chef d’État Amine Gemayel a fait le point sur l’actualité libanaise en expliquant les raisons pour lesquelles l’opposition est désormais déterminée à poursuivre son mouvement en faveur de la demande du retrait des Syriens du Liban. Pour M. Gemayel, « le compte à rebours a commencé » mais il est encore difficile de savoir à quelle date exactement le retrait aura lieu. Évoquant la question de la responsabilité de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, il a affirmé que la Syrie est pointée du doigt, du fait de « l’ingérence continue des services de renseignements libanais et syriens dans la vie politique libanaise ». Et d’ajouter : « Officiellement, la Syrie est responsable de le sécurité au Liban. Si les organes des services sécuritaires ne sont pas capables d’assurer la protection du pays, c’est une raison de plus pour qu’ils se retirent. S’il s’avère qu’ils sont véritablement impliqués dans ce crime, ils doivent de toute manière se retirer et être sanctionnés. » Et l’ancien chef d’État de préciser que le peuple libanais « en a ras-le-bol », et qu’il ne craint plus désormais « de mourir pour préserver le pays. Le peuple a acquis du courage et du la détermination, car il estime qu’il n’a plus rien à perdre ».