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Nassib Lahoud et Boutros Harb déplorent l’absence de précisions syriennes dans l’annonce du redéploiement Face à Moallem et Karamé, les députés de l’opposition défendent l’unité de l’armée et du peuple

Un grand nombre de députés ont répondu hier aux propos tenus par le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, et le Premier ministre Omar Karamé, déplorant également la manière avec laquelle le nouveau redéploiement de l’armée syrienne a été annoncé. Le député Nassib Lahoud a regretté le fait que l’annonce du redéploiement n’ait pas été accompagnée d’un calendrier de retrait ou de précisions supplémentaires, estimant que c’est en fonction des réalités du terrain qu’il faudra juger cette nouvelle initiative, qui devrait s’inscrire selon lui dans le cadre d’un retrait total du Liban et d’un rééquilibrage des relations. M. Lahoud a en outre estimé qu’il n’y a pas de crainte d’un vide sécuritaire en cas de retrait syrien, quinze ans après la refondation de l’armée. L’allusion à des développements négatifs faite par M. Moallem tient lieu de « menaces implicites », a-t-il dit, qui ne permettront pas de résoudre la crise et le rééquilibrage des relations. Pour sa part, le député Boutros Harb a déploré le fait que la décision syrienne n’ait pas été prise en coordination avec le Liban. Ce n’est pas de cette façon que les relations libano-syriennes pourront s’améliorer, a-t-il dit. M. Harb a toutefois noté que c’est la première fois que Damas parle de « retrait » du Liban, déplorant toutefois qu’en dépit des redéploiements déjà effectués, l’armée syrienne soit toujours à Batroun (Madfoun) et à Hamate. De son côté, le député Nehmetallah Abi Nasr a estimé que ce redéploiement est « une manœuvre supplémentaire de la Syrie comme à chaque fois qu’elle se retrouve sous pression ». Le député Ghassan Moukheiber a rejeté les propos de MM. Karamé et Moallem, estimant qu’au contraire, « l’armée est aussi unie que le peuple », et qu’il s’agit là d’une « tentative de justifier » le maintien des forces syriennes au Liban. Le Bloc tripolitain a lui aussi insisté sur ce point dans son communiqué. « Vos menaces implicites n’auront pas raison de la volonté du peuple libanais à obtenir un retrait total des forces syriennes et des SR », a poursuivi M. Moukheiber, faisant assumer aux deux pouvoirs libanais et syrien la responsabilité de toute atteinte à la sécurité suivant le retrait syrien. Une position également exprimée par le PNL. Le député Antoine Andraos a, pour sa part, estimé que les propos de M. Karamé sur l’armée sont une « insulte à la raison », appelant le président de la République à répondre à ces paroles ou « à démissionner ». Quant au Bloc tripolitain, il s’est livré à une réponse en règle aux propos de M. Karamé, faisant état de tentatives de ce dernier de faire pression sur les Tripolitains pour les dissuader de répondre à l’appel à la grève lancé lundi. Dans le même esprit, le député Serge Torsarkissian a accusé le Premier ministre de « terroriser le peuple libanais ».
Un grand nombre de députés ont répondu hier aux propos tenus par le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, et le Premier ministre Omar Karamé, déplorant également la manière avec laquelle le nouveau redéploiement de l’armée syrienne a été annoncé.
Le député Nassib Lahoud a regretté le fait que l’annonce du redéploiement n’ait pas été accompagnée...