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Lahoud et Berry réaffirment leur attachement à des législatives « à la date prévue » Pas de démission finalement pour Karamé, décidé à aller jusqu’au vote de confiance

«Je suis prêt à démissionner si un accord est trouvé sur un nouveau gouvernement, afin d’empêcher un vide institutionnel » et politique. Ces mots sont ceux du Premier ministre, Omar Karamé, qui a commencé par confirmer hier à l’AFP ce qu’il avait déclaré à notre confrère an-Nahar dans son édition de la veille, tout en assurant – créant de ce fait une ambiguïté certaine – qu’il allait « dans tous les cas » demander un vote de confiance à l’issue du débat de politique générale qui commence lundi place de l’Étoile. Sauf que des sources proches du locataire du Sérail ont exclu dans l’après-midi toute démission, et Omar Karamé lui-même a insisté, à partir de Baabda, sur sa détermination à aller jusqu’au bout au Parlement en demandant un vote de confiance. « Nous informerons les députés clairement et franchement des vérités dont nous disposons afin que tout le monde sache que le gouvernement n’a pas manqué à ses devoirs », a-t-il indiqué. Le n° 3 de l’État s’exprimait ainsi à l’issue de son entretien hebdomadaire avec le président de la République, Émile Lahoud, axé sur la situation générale dans le pays – notamment sur le plan économique –, sur la séance parlementaire du 28 février prochain, et sur le Conseil des ministres d’aujourd’hui. Omar Karamé a également évoqué le déroulement de l’enquête : « Je voudrais insister sur le fait que l’enquête en cours est secrète et qu’il faut qu’elle reste secrète – cela est dans son intérêt. Il y a plusieurs pistes, mais rien n’est clair encore, et c’est pourquoi nous avons demandé le soutien d’experts suisses », a-t-il dit, soulignant que les résultats de cette enquête seront rendus publics « une fois complétés », réaffirmant la disposition des autorités libanaises à accueillir « n’importe quelle commission envoyée par l’Onu ou par un autre pays désireux de nous aider et de prendre connaissance des éléments disponibles de l’enquête ». L’entretien Lahoud-Karamé avait été précédé de la rencontre du mercredi entre le chef de l’État et le président de la Chambre, Nabih Berry. Au menu : l’assassinat de Rafic Hariri, la situation au Liban à la lumière de « ce qui se trame à l’étranger », ainsi que les démarches du comité né de Aïn el-Tiné 2 « pour aboutir au dialogue entre les Libanais et à la tenue d’un congrès national ». Le n° 2 de l’État a insisté sur « une nécessaire solidarité, surtout que le crime n’a pas séparé les Libanais, il les a réunis ». Soulignant, à propos de la séance parlementaire du lundi, que « le jeu démocratique doit suivre son cours », Nabih Berry a assuré qu’il y a un attachement fort et « définitif » en faveur de la tenue des législatives à la date prévue. Même son de cloche chez le chef de l’État dont quelques visiteurs ont rapporté les propos. Émile Lahoud tient ainsi à ce que l’échéance électorale ne soit pas ajournée et qu’elle se tienne sur la base d’une nouvelle loi électorale. En outre, le n° 1 de l’État a réaffirmé une inclination très ferme en faveur d’un dialogue « sérieux, constructif et franc, loin des crispations, des défis et des accusations sans fondements », applaudissant aux dernières positions du patriarche Sfeir ainsi qu’à celles de l’ensemble des dignitaires religieux. Signalons sur un tout autre plan que le président Lahoud a reçu hier le ministre de la Santé, Mohammed Khalifé, accompagné d’une association japonaise qui a signé un accord de coopération avec le ministère de la Santé sur les hôpitaux gouvernementaux, le président du parti Tadamon Émile Rahmé, le directeur général de la Sûreté de l’État, Édouard Mansour, et le directeur général des FSI, Ali Hajj. En outre, Émile Lahoud a reçu le chef de la diplomatie brésilienne, Celso Amorim, qui lui a remis une invitation au sommet de Rio de Janeiro pour le développement des relations économiques entre l’Amérique du Sud et le monde arabe. Le ministre brésilien s’était entretenu à son arrivée à Beyrouth avec son homologue libanais Mahmoud Hammoud, avant de se rendre au palais présidentiel de Baabda. Il a quitté ensuite le Liban pour rejoindre le Brésil. Enfin, signalons que le chef de l’État a reçu une délégation des participants au deuxième congrès sur le droit au retour des Palestiniens.

«Je suis prêt à démissionner si un accord est trouvé sur un nouveau gouvernement, afin d’empêcher un vide institutionnel » et politique.
Ces mots sont ceux du Premier ministre, Omar Karamé, qui a commencé par confirmer hier à l’AFP ce qu’il avait déclaré à notre confrère an-Nahar dans son édition de la veille, tout en assurant – créant de ce fait une ambiguïté...