Kassar pour un règlement des différends politiques par le dialogue(photo)

Le ministre de l’Économie et du Commerce, Adnane Kassar, a souligné hier la nécessité de régler les différends politiques à travers le dialogue, et réclamé avec insistance une accélération de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. Il a en outre indiqué qu’il multiplie les contacts avec les responsables politiques et religieux. Le ministre Kassar, qui avait rencontré lundi l’Association des banques, a été reçu hier par le président de la République, Émile Lahoud, et par le Premier ministre Omar Karamé. Il s’est également entretenu avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir et le mufti Mohammed Kabbani. Il devait aussi poursuivre ses rencontres avec le président du Parlement, Nabih Berry, le chef du PSP, Walid Joumblatt, ainsi que divers représentants de l’opposition. Son message consiste à inviter l’État à traiter avec sérieux les conséquences de l’attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri, et l’opposition à mesurer l’impact d’une escalade éventuelle. Le ministre Kassar organise aujourd’hui une réunion à 11h00 à la Chambre de commerce avec les représentants du secteur privé. « Si la démission du gouvernement est considérée comme un acte héroïque, je ne cherche pas à être un héros. Mais si ma démission peut réaliser ce dont je suis à la recherche, soit connaître toute la vérité sur l’attentat et préserver la stabilité économique, je suis prêt à démissionner aujourd’hui avant demain », a-t-il dit, dans une interview à la Voix du Liban, affirmant qu’il entreprend des concertations à ce sujet avec les responsables politiques et religieux. M. Kassar a réclamé avec insistance une accélération de l’enquête pour identifier et sanctionner les assassins de Rafic Hariri, « un des piliers politiques et économiques du Liban ». Le ministre de l’Économie a insisté sur la nécessité de régler les différends politiques dans le cadre d’un dialogue. « Que toutes les parties se mettent autour de la table, comme ce fut le cas à Taëf », a-t-il dit.