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L’ancien Premier ministre appelle les députés à « briser l’omerta » au Parlement Aoun : « L’intifada de l’indépendance, un processus irréversible »

L’ancien Premier ministre Michel Aoun a affirmé hier que « l’intifada de l’indépendance est un phénomène irréversible ». Le général Aoun a estimé que l’appel des présidents français et US, Jacques Chirac et George W. Bush, au retrait syrien immédiat du Liban et à l’application de la 1559 « s’inscrit dans l’ordre des choses, surtout après le crime abominable qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri ». « Je ne crois pas que l’enquête internationale que l’Onu doit mener va donner grand-chose tant que les services de renseignements syriens et libanais sont encore sur le terrain », a indiqué le général Aoun dans un entretien accordé à L’Orient-Le Jour. Michel Aoun a par ailleurs estimé que la marée humaine hier entre le Phoenicia et la place des Martyrs a « exprimé l’opinion des Libanais qui réclament le départ des Syriens ». « Ils ont longtemps patienté sous l’oppression. Pousser ce cri de liberté est leur droit inaliénable », a-t-il souligné, déplorant toutefois qu’il ait fallu, pour cela, que Rafic Hariri soit lâchement assassiné. « Notre consolation, c’est cette réunion des Libanais autour des objectifs nationaux, et avec le même discours que nous avons adopté depuis longtemps », a-t-il ajouté. Cela lui rappelle-t-il, par certains aspects, les scènes de liesse populaire à Baabda en 1989-1990 ? « Certainement. C’est pour moi un sentiment de consolation. J’ai revu hier le vrai peuple libanais, celui qui prenait le chemin de Baabda. Ce sentiment s’est généralisé. Les Libanais ont dépassé tous les obstacles qui existaient entre les différentes factions, se sont retrouvés sur les mêmes sentiments et les mêmes espoirs », a répondu Michel Aoun. Et de poursuivre : « Je crois que le peuple libanais est revenu à lui-même, est redevenu naturellement magnifique. Il est retourné à ses origines. » Le général Aoun a estimé que les députés de l’opposition ont très bien agi en poussant la Chambre à tenir une séance consacrée à un débat sur l’attentat. « J’espère que tout sera dévoilé durant cette séance, notamment les pressions exercées sur les députés par les SR libanais et syriens depuis la campagne pour la prorogation. Autrement, la séance sera inutile. Il est plus que jamais nécessaire de briser l’omerta, la loi du silence », a-t-il indiqué. Pour l’ancien Premier ministre, « la Syrie doit définitivement comprendre qu’elle s’enfonce tous les jours davantage et qu’elle doit retirer ses troupes du Liban ». « Je ne cache pas ma surprise de voir une partie des Libanais appeler encore au dialogue. Aucun dialogue n’est possible sous l’occupation », dit-il. « L’intifada de l’indépendance est un phénomène irréversible », a souligné Michel Aoun, avant de commenter les propos du président Assad à Amr Moussa concernant la volonté de Damas de se retirer du Liban : « Plus personne ne le croit. Bachar el-Assad a perdu sa crédibilité auprès des instances internationales et du peuple libanais. Les paroles sont vaines : il faut des actes. » M.H. G.
L’ancien Premier ministre Michel Aoun a affirmé hier que « l’intifada de l’indépendance est un phénomène irréversible ».
Le général Aoun a estimé que l’appel des présidents français et US, Jacques Chirac et George W. Bush, au retrait syrien immédiat du Liban et à l’application de la 1559 « s’inscrit dans l’ordre des choses, surtout après le crime abominable qui a...