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Actualités - CHRONOLOGIE

La Maison-Blanche condamne et demande que les Libanais vivent dans un pays « libre de l’occupation syrienne »

C’est la quasi-totalité de la communauté internationale qui a stigmatisé sans ambages l’assassinat hier devant l’hôtel Saint-Georges de Rafic Hariri. La Maison-Blanche a condamné l’attentat et demandé que le peuple libanais puisse vivre dans un pays « libre de l’occupation syrienne ». En soirée, le département d’État US a publié un communiqué dans lequel il a réclamé « l’application immédiate de la 1559, le retrait des forces syriennes, le désarmement de toutes les milices et la fin des ingérences qui portent atteinte à l’indépendance du Liban ». Le communiqué a qualifié l’attentat « d’acte terroriste », soulignant que « les coupables devront être retrouvés et jugés ». «Nous condamnons de la manière la plus forte cette attaque meurtrière », a déclaré le porte-parole de la présidence, Scott McClellan, en présentant les condoléances du pays et du président George W. Bush « à la famille de M. Hariri et à ses nombreux amis. Ce meurtre rappelle, d’une façon terrible, que le peuple libanais doit pouvoir déterminer son propre avenir politique sans violence ni intimidation et libre de l’occupation syrienne », a-t-il ajouté. « Rafic Hariri a œuvré, sans repos, pour reconstruire, après la guerre civile, un Liban prospère, libre et indépendant de l’occupation étrangère », a précisé Scott McClellan, en indiquant ne pas savoir qui était responsable de cet attentat. Londres a « déploré » l’attentat de Beyrouth qui a coûté la vie à Rafic Hariri et à neuf autres personnes, a déclaré hier le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw. « Je déplore cette attaque contre un personnage hautement respecté, contre la démocratie et la stabilité du Liban », a-t-il déclaré dans un communiqué présentant ses condoléances à la famille et aux amis du défunt. « Jusque-là, Beyrouth et le Liban dans son ensemble ont bénéficié d’une paix et d’une sécurité relatives, et c’est donc un revers ainsi qu’un acte de terrorisme », a-t-il poursuivi, en insistant sur le fait que Rafic Hariri « a joué un grand rôle dans la reconstruction du Liban après la dévastation de la guerre civile ». La Russie a fermement dénoncé l’attentat et s’est dit certaine que le peuple libanais allait sortir « consolidé » de cette « épreuve ». Moscou « condamne fermement cet acte terroriste », a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexandre Iakovenko, dans un communiqué, ajoutant que la Russie considérait Hariri comme un homme politique « d’envergure internationale ». La Russie est « certaine que le peuple libanais va se sortir de cette épreuve et réussira, malgré les provocations des extrémistes, à en sortir plus uni », a-t-il ajouté. Le gouvernement espagnol a également condamné « de la façon la plus catégorique la brutale action terroriste » qui a coûté la vie à Rafic Hariri, a annoncé un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères à Madrid. « Le gouvernement espagnol demande une enquête approfondie pour découvrir les auteurs de cet odieux attentat et exige que les responsables soient jugés avec toutes les conséquences que cela aura », poursuit le communiqué, soulignant que l’ancien Premier ministre « était un grand patriote libanais et un grand ami de l’Espagne, un homme engagé dans la réconciliation nationale et la recherche de la paix ». Le gouvernement Zapatero rappelle que le rôle joué par Rafic Hariri « dans la reconstruction du Liban a été récemment reconnu par le prix que lui a remis l’agence de l’Onu-Habitat, le 13 septembre dernier, à Barcelone ». Et à Dublin, le ministre irlandais des Affaires étrangères, Dermot Ahern, a « condamné sans réserve » l’attentat et exprimé l’espoir que tous les responsables politiques libanais « seront unis dans leur détermination » contre un retour de la violence au Liban. Pour sa part, la Turquie a dénoncé « avec vigueur l’attaque terroriste. Malheureusement, une nouvelle situation est née avec cette attaque terroriste » au Liban, a indiqué à la presse après un Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Cemil Cicek, également ministre de la Justice. Il a fait l’éloge de Rafic Hariri et l’a présenté comme l’homme qui a « beaucoup œuvré en faveur de la progression du Liban sur la voie de la paix et de la prospérité ». Les « allusions » d’Israël Quant au ministre israélien des Affaires étrangères, Sylvan Shalom, il a désigné du doigt, comme possible responsable, la Syrie dans l’attentat de Beyrouth. « Je ne peux dire avec certitude que la Syrie est derrière cet attentat, mais il y a dans la région beaucoup de groupes qui auraient pu le commettre », a déclaré le ministre, en allusion à des mouvements soutenus par Damas, lors d’une interview téléphonique à la radio militaire israélienne, à partir de Paris, citée par l’AFP. « Il ne fait aucun doute que la Syrie, qui soutient le Hezbollah, le Hamas, le Jihad islamique et d’autres groupes qui s’opposent à un processus de démocratisation au Proche-Orient, n’est pas à l’aise avec la prochaine tenue d’élections au Liban. Et la dernière chose qu’elle souhaite, c’est d’être forcée à quitter le Liban », a-t-il ajouté. Le vice-Premier ministre israélien, Shimon Peres, a dit n’avoir « aucune idée de qui a commis cela ». Rafic Hariri « vivait dans un pays dangereux et (le gouvernement libanais) aurait dû prendre le contrôle de ce pays. Au lieu de cela, il l’a abandonné à toutes sortes de terroristes », a-t-il ajouté. L’Union européenne a espéré pour sa part que l’assassinat de Rafic Hariri ne différerait pas la tenue des élections législatives prévues au printemps prochain. « Nous appelons toutes les parties libanaises au calme et les engageons à préparer les élections de sorte que celles-ci ne soient pas perturbées », a déclaré une porte-parole de la Commission européenne. « Nous sommes très choqués par l’annonce de cet attentat. Nous condamnons sans réserve tous ceux qui cherchent à parvenir à leur but par des moyens violents de cette sorte », a ajouté Emma Udwin. Pour sa part, le haut représentant de l’UE pour la Politique étrangère, Javier Solana, a condamné de Madrid le « méprisable » attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre. « Rafic Hariri a été assassiné de façon méprisable », a-t-il déclaré au cours d’une intervention devant un forum organisé dans la capitale espagnole. Il a exprimé sa « tristesse » après la mort de celui qui a été « un homme de paix et un grand ami ». Il a souligné que Rafic Hariri « a su mettre fin aux années de guerre au Liban et reconstruire le pays ». Quant à la délégation de la Commission européenne au Liban, elle a condamné « avec la plus grande fermeté l’odieux attentat barbare qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre libanais et exprime sa plus profonde sympathie aux familles des victimes », a indiqué la Commission dans un communiqué.
C’est la quasi-totalité de la communauté internationale qui a stigmatisé sans ambages l’assassinat hier devant l’hôtel Saint-Georges de Rafic Hariri. La Maison-Blanche a condamné l’attentat et demandé que le peuple libanais puisse vivre dans un pays « libre de l’occupation syrienne ».
En soirée, le département d’État US a publié un communiqué dans lequel il a réclamé...