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Actualités - CHRONOLOGIE

Hariri assassiné, l’opposition accable les pouvoirs libanais et syrien Ils veulent tuer l’espoir (Photo)

L’impensable est arrivé. Rafic Hariri, l’homme qui a dominé de son imposante stature la vie politique libanaise durant les quinze dernières années, a été assassiné hier, dans un terrible attentat qui a coûté la vie à 15 personnes et blessé plus d’une centaine d’autres. Un engin de 350 kg d’explosifs a sauté au passage du convoi de Hariri près de l’hôtel Saint-Georges, semant la destruction dans tout le secteur, qui grouillait de touristes. Grièvement brûlé, le député Bassel Fleyhane qui accompagnait l’ancien Premier ministre a été transféré en soirée en France pour y être hospitalisé. Une organisation islamiste inconnue, al-Jihad wal Nasr, a revendiqué « l’attentat-suicide » en prétextant des liens de Hariri avec la famille régnante saoudienne. Mais, réunie dans son ensemble quelques heures après le drame à Koraytem, l’opposition a imputé aux autorités libanaises et syriennes la responsabilité de l’attentat, appelé la population à exprimer sa colère et réclamé le départ du pouvoir et le retrait syrien total avant les législatives. Elle a aussi demandé à la communauté internationale d’assumer ses responsabilités pour sauver le « Liban captif » et exigé une enquête internationale sur le crime. De son côté, le Conseil des ministres, réuni d’urgence, a décrété trois jours de deuil et de fermeture totale de toutes les institutions publiques et privées. L’armée, à qui l’Exécutif a demandé de prendre les choses en main, sans toutefois que soit proclamé expressément l’état d’urgence, s’est pour sa part placée en état d’alerte maximale, décrétant la mobilisation générale de ses unités. À l’étranger, l’assassinat de Hariri a été unanimement condamné, y compris par la Syrie. Les États-Unis ont souligné que le Liban devait être débarrassé de « l’occupation syrienne » et la France a réclamé, tout comme l’opposition libanaise, une enquête internationale sans délai. À l’Onu, des consultations sont en cours entre les membres du Conseil de sécurité en vue d’une déclaration présidentielle musclée qui pourrait être adoptée aujourd’hui. Une proposition a été avancée pour placer ce texte dans le cadre du chapitre VII, qui prévoit une intervention militaire de l’Onu.
L’impensable est arrivé. Rafic Hariri, l’homme qui a dominé de son imposante stature la vie politique libanaise durant les quinze dernières années, a été assassiné hier, dans un terrible attentat qui a coûté la vie à 15 personnes et blessé plus d’une centaine d’autres. Un engin de 350 kg d’explosifs a sauté au passage du convoi de Hariri près de l’hôtel Saint-Georges,...