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CULTURE - Un comité a été mis en place pour la zone Tabaris-Sodeco Vingt-trois professionnels font revivre le «quartier des antiquaires»(photos)

Ils sont trois irréductibles décidés à «réveiller une activité en sommeil». Ania Aramouni, Élie Nabaa et Philippe Daher – respectivement des galeries Ô Puces, Élie Nabaa et Arabesque – ont formé un embryon de comité qui leur permet de préparer un authentique «quartier des antiquaires». Pas moins de vingt-trois enseignes (lire l’encadré) dans un périmètre qui va de Tabaris (rue Sélim Bustros) à la rue Sodeco. «Notre première préoccupation va consister à informer le public de notre existence, expliquent les trois intéressés. Nous ne sommes pas seulement des commerçants. Nos objets, avant d’être proposés à la vente, sont d’abord proposés au regard.» Sans aucun doute, les professionnels de l’art ancien ont eu à souffrir de la dégénérescence de qualité de Souk al-Barghout, amorcée en 2000. «À ses débuts, en 1993, nous étions tous présents. Mais, petit à petit, cette manifestation a perdu sa caractéristique première, qui était les antiquités et la brocante.» Il en va de même pour les ventes aux enchères. «La plupart des gens croient que, durant ces ventes, ils vont faire des affaires. Cela peut arriver, mais c’est rare. D’autant que les certificats d’authenticité sont rarement délivrés avec la pièce, achetée très vite.» Ania Aramouni, Élie Nabaa et Philippe Daher se font fort, avec leurs vingt collègues, de casser les idées reçues. « Non, nous ne sommes pas plus chers que les ventes aux enchères, non, nous ne refusons pas de négocier nos prix, toutes proportions gardées.» Un œil vigilant Les antiquaires sont sous le poids d’une mauvaise réputation souvent infondée – encore faut-il faire le tri entre gens du métier, imitateurs, opportunistes et rois du faux, vendu très cher aux naïfs. Cela n’empêche pas la zone Tabaris-Sodeco d’avoir vu près de dix nouvelles galeries ouvrir en moins de dix ans. «Le quartier des antiquaires s’est naturellement développé dans ce réseau de rues étroites, aux immeubles de caractère, poursuivent-ils de concert. Nous voudrions que l’acheteur potentiel se promène à pied dans ce quartier traditionnel, flâne dans nos boutiques et regarde ce qui lui plaît, sans aucun complexe.» «Offrir des garanties à la clientèle», mais aussi «avoir l’œil vigilant sur ce qui pourrait déstabiliser la profession», voilà les préoccupations des vingt-trois professionnels de l’objet d’antiquité. Dans le courant de ce mois, des brochures de présentation, avec plan du quartier et coordonnées, seront distribuées dans les hôtels, restaurants et lieux culturels de la capitale. «Dès que les amateurs auront conscience de l’existence de ce circuit d’achat comme de promenade, il nous sera plus facile d’organiser des nocturnes et des événements ayant trait à notre profession. Les antiquaires doivent redevenir un maillon de la chaîne culturelle de Beyrouth. Toutes les spécialités s’y retrouvent, et une grande majorité d’entre nous a une longue expérience développée à l’étranger. À nous tous, nous sommes un authentique musée», concluent-ils. Vingt-trois volontés de renouer avec un public très amateur de pièces anciennes mais souvent impressionnable, mais aussi vingt-trois refus d’être confondus avec les imitateurs et les charlatans. Sans, comme d’habitude, aucune aide publique. Une initiative de qualité. Diala GEMAYEL Renseignements: 01/204794 (Ô Puces), 01/203029 (Élie Nabaa) et 01/326195 (Arabesque). Les 23 antiquaires D’Ailleurs; L’Amateur d’art; Arabesque; Ardeco ; Atelier 122; Autrefois; Brocantic; Creative Designers; Erge Art&Antique; galerie Pierre Ghattas; galerie A. Haddad; Élie Nabaa ; Old Time; Opaline; Ô Puces; galerie Jacques Ouaiss; Passé passion; Au Passé simple; Prestige d’antan; Trésors du passé ; galerie Joe Tohmé; Le Voltaire; galerie Ghassan Zard Abou Jaoudé.

Ils sont trois irréductibles décidés à «réveiller une activité en sommeil». Ania Aramouni, Élie Nabaa et Philippe Daher – respectivement des galeries Ô Puces, Élie Nabaa et Arabesque – ont formé un embryon de comité qui leur permet de préparer un authentique «quartier des antiquaires». Pas moins de vingt-trois enseignes (lire l’encadré) dans un périmètre qui va de...